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Critique de Siabelle


«Il se trouvait au Pays des Merveilles et non dans une boucherie. Il s’approcha du miroir toujours Alice dans ses bras. Du coude, il trouva la clenche dissimulée dans le cadre ouvragé du miroir, et il appuya.»

C’est mon deuxième livre de Robert Bloch. Je trouve ce trésor, par hasard, à ma librairie. Je suis enchantée de le lire, et je fus agréablement surprise. Je me laisse transportée par un conte de fée à la Robert Bloch. C’est dans un monde à la fois d’illusion et d’envoûtement.



«Menaçant», «Enchanteur», «Morbide», ce sont trois mots qui représentent bien le livre. Je définis aussi le personnage central G. Gordon Gregg : «Charmeur», «Menteur» et «Manipulateur». C’est notre héros qui est à la fois un bon et un mauvais gars.



Dans les livres de Disney, les histoires finissent toujours par «Ils se marièrent et ils vécurent heureux, jusqu’à la fin des temps.» Dans les livres, qu’on lit adulte, c’est tout à fait différent. Robert Bloch, m’étonne, car il dit que «Le boucher de Chicago» il est tiré d’une vraie histoire. Quand c’est rendu que l’illusion devient la réalité… L’histoire devient donc encore plus intéressante…

«Tu m’as tant manqué, mon amour… Millie se sentait toute petite, sous ce regard pénétrant, et le lit était si doux, si profond, et tout était si… si parfait. Une fenêtre s’ouvrait dans le mur opposé, et perçant l’obscurité, leur parvenait le halo lointain et lumineux de la Foire Exposition.»

L’histoire :
Dès le début, on voit arriver Millie, chez son amoureux Gordon Gregg. Ils ont été séparés à cause de la construction de la demeure. C’est elle, qui lui donne des fonds. Lorsqu’elle le revoit, soudain elle disparait mystérieusement. C’est alors, que Jim, entre en scène avec sa copine Crystal. Jim, qui travaille pour l’assurance, il va le rencontrer pour le remboursement. L’histoire que tient Gordon Gregg ne tient pas debout et c’est alors les doutes qui s’installent. C’est ainsi que Crystal s’infiltre dans la demeure, pour percer le secret de ce cher Gordon Gregg. Qu’est-ce qu’elle va découvrir ? Est-ce qu’elle est aussi en danger ?

«Une franche explication. Voilà ce que souhaitait Crystal. Une franche explication au sujet de ce Gregg. Curieux comme il continuait de la hanter. Sa femme était morte le soir de l’inauguration de l’Exposition.»

Quand tu entres dans ce roman, l’atmosphère enchanteresse qui entoure le château et le propriétaire, ce Gordon Gregg capte tout de suite ton attention. Tu aimes le suivre à travers ce château, parmi ces chambres et ces corridors, et son département privé. Tu vois aussi comment il a le tour de séduire les femmes, qui désirent posséder. Et à travers ces machinations, tu souris, car tu sais vraiment ce qui se cache derrière ce sourire.

Les Personnages :
Je me suis beaucoup amusée à suivre ce Gordon Gregg, à travers cette histoire. Il ne laisse personne indifférent. «Tout comme le complet que portait G.G. Gregg. Oui, M. Gregg, ce pauvre affligé, portait un complet blanc.» Je dois aussi souligner d’autres personnages que j’aime beaucoup suivre comme Jim, Crystal, Charlie, Geneviève, Alice. Ils amènent une petite note d’humanité, à travers ce décor obscur.



Au cours de cette lecture, on se rend compte du passé de ce cher Gordon Gregg et on voit qu’il n’est décidément pas un ange. C’est un personnage assez malfaisant et on remarque aussi qu’il est créatif. Il faut bien qu’il ait des qualités. Ce passage-là me fait décidément donc sourire : Qu’est-ce que au juste cette mystérieuse potion ?

Quelques expressions :
- Tout comme l’alliance, d’ailleurs, que l’on porte sa vie entière, jusqu’à ce que la mort vous sépare. Et plus tard, on porte quelque chose d’autre.
- Ça ne te coûte rien de faire des promesses… Ce que tu me dis, je le croirai quand je le verrai.
- Qui se rassemble, ça s’assemble.
- N'importe quel imbécile sait qu'en faisant passer un courant dans de l’eau, on s'électrocute.
- Plus personne ne se sent nulle part en sécurité.
- Se défendre est la loi fondamentale de cette jungle, dont tu fais partie.
- Une phrase menaçante, une femme menaçante.
- Tout devient aussi clair que du cristal.

«Avec logique et intelligence, Gordon Gregg se munit des outils de sa profession. Et comme il procédait à la première incision, il se souvient du jour, il y avait longtemps de cela, où il avait tranché pour la première fois les pattes d’un chiot.»

Mes impressions :
Robert Bloch me fait passer un très agréable moment dans ce livre. Je le finis en quelques jours. Le livre attire le regard, les chapitres sont courts, il se lit facilement. Robert Bloch retient encore plus mon attention, quand il dit que ce G. Gordon Gregg a vraiment existé.
Qui est vraiment ce G. Gordon Gregg ? Est-ce que c’est G. Gregg Gordon ?
C’est un personnage qui marque. Je crois que tout dépend notre façon de le voir. Peu importe les gestes, je crois qu’on a toujours une raison d’agir en arrière.
Je me suis laissée entraînée par ce G. Gordon Gregg dans ces manigances. Je me surprends à aimer découvrir à la fin, son repaire, sa chambre secrète. Je revois encore le château, la Foire, la grande roue… les touristes… ainsi que Crystal et Jim… J’aime les suivre car ils sont complices, ils se soutiennent.
Robert Bloch maintient le lecteur par une ambiance angoissante, une écriture soutenue. Je trouve que ses personnages uniques donnent un plus à son histoire dans son cadre ensorcelant.
C’est une lecture, qui procure du plaisir, tu t’amuses à suivre les personnages, tu veux saisir qui est vraiment ce G. Gordon Gregg. Je pense qu’on pourrait lire cette histoire pour connaitre le talent de ce Robert Bloch ou s’évader entre deux pavés. C’est un livre qui se lit vraiment bien, avec son univers qui lui est propre.

Pour terminer, je suis contente de découvrir une autre bonne histoire de Robert Bloch. Je ne crois pas qu’on peut oublier un tel personnage, ce G. G. G.
Il y a cette phrase, qui me touche :
Je crois que ce n’est pas tous les contes de fées, qui finissent heureux.
Signée, vu d’une fille, Siabelle !

P.S : Les autres critiques rares et belles, sont aussi à lire de nos spécialistes Babelios !
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