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Critique de AlbanPraq


« Les anciens tableaux, qu'on veut faire entrer de force dans de nouveaux cadres font toujours un mauvais effet » la mise en garde de Tocqueville est à prendre au sérieux mais les 170 pages de « L'étrange défaite » de Marc Bloch, résonnent aujourd'hui et font raisonner :

1/ le besoin de controverses à condition qu'elles permettent - de juger que de comprendre :« Que chacun dise franchement ce qu'il a a dire ; la vérité naîtra de ces sincérités convergentes »/« le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n'est pas comprise »

2/ La capacité de rapidement apprendre de ses erreurs en les assumant pour mieux les dépasser : « Après tout, se tromper au départ, il est peu de grands capitaines qui ne s'y soient laissé quelquefois entraîner ; la tragédie commence quand les chefs ne savent pas réparer ».

3/ le travail intellectuel tourné vers le neuf & l'action : danger du « culte du beau papier »/« Ils aimaient à jouer sur les mots et peut être, ayant perdu l'habitude de regarder en face leur pensée, se laissaient-ils eux mêmes prendre dans les filets de leurs propres équivoques »

4/ ceteris paribus et sans confondre des contextes bien différents, Bloch délivre d'une écriture serpentante et implacable un procès verbal saisissant qui interpelle par ses fulgurances et ses permanences.

Lire et/ou relire Marc Bloch est de salubrité publique.
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