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Critique de KiriHara


Lawrence Block est un écrivain américain spécialisé dans les romans policiers et, un temps, dans les romans érotiques.

Mais c'est avec deux séries que l'auteur se fait connaître, la première est une saga autour d'un libraire-cambrioleur, Bernie Rhodenbarr, la seconde, celle autour d'un ex-flic devenu enquêteur privé, Matt Scudder.

Un épisode de chacune des deux séries sera adapté au cinéma. Ils donneront "La pie voleuse" avec Woopy Goolberg et "Huit millions de façons de mourir" avec Jeff Bridges dans le rôle de Matt Scudder.

C'est à la série autour de Scudder que cet article va s'intéresser et, plus particulièrement, à l'opus "Au coeur de la mort".
Premier des 17 opus contant les mésaventures de Matt Scudder, "Au coeur de la mort" nous présente, dans un format assez court, Matt Scudder, un ancien flic qui a quitté son boulot suite à une affaire ayant mal tournée et qui a également quitté sa femme.

Depuis, il vit seul, dans une chambre d'hôtel miteuse et n'a pour seules compagnes que les bouteilles de bourbon qu'il descend plus vite que des escaliers.

Pour s'occuper, il accepte parfois des enquêtes de façon officieuse.
Quand une connaissance à lui, un écrivain, lui demande de se rendre dans un appartement pour rencontrer Jerry Broadfield, un flic accusé de chantage par une prostituée spécialisée dans le sado-masochisme, Matt Scudder accepte d'aller au rendez-vous à reculons et n'est pas totalement convaincu par ce flic qui prétend avoir été piégé par des flics parce qu'il a accepté de collaborer avec un procureur dans le but de dénoncer le système mafieu qui gangrène la police.

Pourtant, il accepte et commence alors une enquête bien arrosée pour lui. Mais quand Jerry est arrêté pour le meurtre de la prostituée, tout bascule et Matt va avoir fort à faire pour résoudre l'affaire.

Stylistiquement parlant, rien à dire, le tout est plutôt bien écrit, sans chercher la phrase ciselée, l'auteur préférant se concentrer sur l'histoire et son personnage.

Question de fond, rappelons que le roman date de 1976 et que l'on peut lui pardonner son personnage devenu, depuis, l'archétype du stéréotype de l'enquêteur que je dénonce de chronique en chronique.

Effectivement, Matt Scudder accumule tous les poncifs du détective ou du flic des thrillers actuels.

- Seul car séparé de sa femme et son fils (il existe aussi l'option seul car sa femme et ses gosses sont morts dans un terrible accident dont le héros est responsable).

- Alcoolique (on peut également trouver l'option "drogué").

- Asocial.

- Rejeté par ses pairs.

- Tombeur.

Lawrence Block nous offre donc tous les passages devenus depuis obligés comme le héros dur à cuire qui se tape la belle de l'histoire (ici, la femme du client), et encore, parce qu'il ne fait pas beaucoup d'efforts pour se taper les autres qui ne sont pas insensibles à son charme. Les passages dans les divers rades du coin. le héros au sixième sens infaillible...

Autant le dire tout de suite, j'ai été déçu par ce roman qui débute une saga pourtant plébiscitée. Mais les clichés ont eu raison de moi dès le début, m'ont achevé avec l'histoire d'amour entre Scudder et la femme de son client et la conclusion du roman n'a rien arrangé. Effectivement, Scudder résoud l'énigme, trouve le meurtrier des différentes victimes (il y en a plusieurs), devine même les crimes qui ne sont que des suicides et, le tout, juste en quelques coups de téléphone, sans nous prévenir, ni même nous donner des indices.

Heureusement, le roman est très court et se lit très vite.

Au final, un premier opus qui ne m'encourage pas à lire les suivants, mais peut-être tenterai-je à nouveau ma chance un peu plus tard.
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