AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de montmartin


Jean-Philippe Blondel nous entraîne dans la vie d'un groupe scolaire juste après Mai 68. Une société minuscule, un théâtre de poche, un microcosme. C'est presque une famille mais une fois les portes de logements de fonction refermées, chacun porte des jugements sur les uns et les autres et sur leur progéniture.

« Pourquoi s'intéresser autant à l'existence des autres ? Parce que la sienne est insatisfaisante. »

L'occasion pou l'auteur d'évoquer avec nostalgie cette époque qui a été un vrai changement pour notre société : l'arrivée de la mixité dans les écoles, le féminisme qui pointe son nez, les nouvelles méthodes d'enseignement Si ce roman se lit facilement, j'ai été déçu par la manière de traiter ce sujet. Les personnages sont trop caricaturaux, les enseignants sont bien sûr de gauche : « Bref, on est de gauche, quoi. D'une gauche de la couleur du rosbif qu'on sert régulièrement lors de ces repas. Pas saignant. Ni bien cuit. Juste à point. »
Les maris sont des machos : « Ceux-ci se prononcent en faveur du travail féminin (on n'est pas au Moyen Âge et puis on ne crache pas sur un salaire supplémentaire) mais froncent le sourcil devant les velléités d'indépendance de leurs épouses. »

Mais surtout certains passages sont carrément du grand guignol, comme cette échappée sauvage d'une femme de service qui court dans les couloirs complètement nue, ou cette escapade improbable de deux futurs amants à Paris.
Dommage que l'ensemble du récit n'est pas la qualité du dernier chapitre, comme si l'auteur voulait nous donner des regrets.

Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}