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Critique de pgremaud


Les deux recueils rassemblés dans cette édition forment une sorte de "Tombeau pour Ghislaine", dans le sens où ce mot est employé à la Renaissance pour honorer un proche disparu. Ils sont remplis de souvenirs de cette personne aimée, comme l'est toute la vie de Christian Bobin. Dans Carnet du Soleil, tous les textes tournent autour de Ghislaine ; Noireclaire est un peu différent puisqu'il y a aussi des souvenirs de ses parents.
Christian Bobin est attentif à tous les signes de la présence de Ghislaine malgré son absence. Il les scrute dans les fleurs dont il nous offre un immense bouquet de digitales, lilas, hortensias, iris, perce-neige, lilas et d'autres encore. le sourire de Ghislaine l'accompagne toujours et il évoque par plusieurs touches avec émotion les derniers instants de sa vie. Dans les lieux où ils sont passés, il "cherche son visage comme on cherche un interrupteur dans le noir."
Certains passages, comme la phrase autour du verre de cristal rempli d'eau, m'ont fait penser à Monsieur de Sainte-Colombe et à sa défunte épouse qui continuent à se parler dans "Tous les Matins du Monde". Belle référence et joli rapprochement !
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