Mais comment peut-on écrire si.... magnifiquement ?
L'immense talent assurément. Mais, comme il le sous-entendrait sans doute lui-même, il y a autre chose en plus – une grâce, un souffle, une lumière…
Chaque mot de chaque phrase de chaque chapitre résonne et raisonne en moi.
Heureusement cet ouvrage est bref - Plus long il serait un tel ébranlement – alors pour bien en profiter et ménager mes émotions, j'ai pris le temps de lire en laissant les pauses faire leur oeuvre de macération, de rumination pour qu'il opère dans mon coeur.
Christian Bobin a simplement écrit ce livre pour son ami
Pierre Soulages. Et moi je plonge et me noie dans ses mots. le flot du verbe m'entraîne vers l'Outrenoir, vers l'outre amitié. Il se faufile entre certaines évidences triviales les éclaboussant de gouttes dans lesquelles se reflète Dieu.
Que ce mot ne vous effraie pas.
Ce n'est pas une catéchèse et
Christian Bobin n'est pas un prosélyte.
S'il cherche à nous révéler quelque chose, ce ne sont que ses doutes et son intuition.
Il y a dans les Outrenoirs de
Pierre Soulages de la lumière et
Christian Bobin guète et aime la lumière. Il y voit plus que la simple lumière, il y voit quelque chose qu'il ne nomme pas mais qui l'ébloui et le comble.
Moi je n'ai pas peur de l'évoquer ce mot, Il est une telle évidence dans l'oeuvre de
Christian Bobin que j'aime tant, qu'il m'est devenu intime.
Que dire de plus de ce livre que j'aurai du mal à refermer définitivement ?
Rien…