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Critique de Bigmammy


Il faut bien deux lectures consécutives pour saisir tous les secrets de ce scénario à multiples surprises … Et ce vingt-neuvième épisode des aventures de Blake et Mortimer – on en compte désormais 19 qui ne sont plus de la main du créateur Edgar P. Jacobs – est particulièrement dense, et très réussi.

En pleine actualité aussi, un rappel bien utile des dangers de conflit qui pesaient sur le monde en des temps de guerre dite froide et d'affrontement est-ouest, notamment au sujet des frontières de l'Allemagne et du statut de Berlin séparé en deux par le mur érigé en une nuit de dimanche d'août 1961 pour endiguer l'hémorragie de la jeunesse est-allemande ne supportant plus la dictature de la RDA.

Printemps 1963. Blake et Mortimer sont envoyés en mission chacun de leur côté, l'un en Suisse, l'autre sur un chantier archéologique en Union soviétique.

Naturellement, leurs chemins vont rapidement se croiser pour déjouer une abominable machination ourdie par leur ennemi séculaire : Olrik, le criminel mégalomane et génial manipulateur.

Le suspens est haletant, le dessin particulièrement soigné (il est dit que Aubin a mis 7 ans pour dessiner l'album), les personnages complexes, les « taupes » insoupçonnables. Il ne manque même pas un savant dévoyé – mais depuis la crise COVID, nous savons qu'un professeur de médecine peut diffuser de folles théories – des agents secrets héroïques …

Je cite « Actua BD » : Pas un faux pas dans le traitement d'Aubin, surtout dans le traitement des personnages. On y retrouve le Mortimer athlétique, emporté du Piège Diabolique et de la Marque jaune.

Les vêtements, les automobiles, les coiffures des personnages féminins… jusque dans les détails, la partition est maîtrisée. Nous sommes dans une période « moderne » de la série, celle qui correspond grosso-modo au Piège diabolique (1962).

L'histoire se passe en pleine Guerre froide, le bloc de l'Est devenant l'épicentre de la menace mondiale. Mortimer est emmené dans une histoire aux ressorts scientifiques qui n'est pas sans lien avec les albums précédents, de la Marque jaune (1956) à SOS Météores (1959).

Une remarque : mieux vaut maîtriser la langue de Goethe car les dialogues en Allemand ne sont pas traduits ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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