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Citations sur La vie sur Terre : Réflexions sur le peu d'avenir que c.. (26)

Et c’est encore la raison de la déconvenue quand on cherche des maitres du monde à qui profiterait cette faillite générale : on n’en trouve pas qui soient crédibles…………..
Leur médiocrité n’est pas discutable :………
Qui profite de cet univers d’infortune : la réponse est courte : à personne.
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[…] élevé par cette pédagogie de la non-contradiction, le petit consommateur aura peu de circonstances pour développer dans son caractère et sa pensée la capacité de résistance à la contrainte (à défaut de laquelle la pensée ne pourrait même pas exister) d’où s’engendrent les facultés (ainsi c’est dans l’ennui que se compostent les sensations, les rêveries, l’attention aux choses, le sentiment de l’ambiance, etc., d’où germera l’imagination qui inventera d’échapper à l’ennui par ses propres moyens)… (p. 149)
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Un monde où il faut construire des toilettes publiques sur les pentes de l’Everest à cause de l’affluence des promeneurs, qui peuvent là comme ailleurs utiliser leur portatif grâce aux réseaux des satellites déployés en orbite basse : « il fait très beau, la vue est superbe ! »tandis que dans les ports de la Sibérie orientale le monde perdu des sous-marins nucléaires du XX° siècle abandonnés à la rouille étend sa zone de radioactivité à tout le Pacifique Nord, que le crime organisé s’équipe d’ordinateurs, d’immeubles de bureaux, banques ,administrations locales et forces armées en uniforme, et même de charges atomiques miniaturisées, avec une notice en cyrillique, et lance sur le marché global de l’exubérance de la jeunesse inoccupée, dont les consommateurs aiment à aiguiser leurs réflexes à écraser des piéton en vidéos, une nouvelle amphétamine qui dure quarante heures : tandis que les compagnies d’assurances se retirent de toute la ceinture tropicale où des ouragans à 300km/heure arrachent systématiquement les infrastructures, qu’officiellement l’ONU reclasse les zones arides en zones torrides dont il faut évacuer les habitants dans la colonne « réfugiés de l’environnement », que l’on signale l’arrivée en Baltique de l’invasion des crabes géants du Kamtchatka et la dengue en bouffées sporadiques dans le sud de l’Europe où des cafards de8 cm sont apparus par mutation spontanée qui font peur aux enfants, que la démographie des zones urbaines précaires et leurs eaux pourries , leurs gamelles satellitaires, dépasse la population mondiale de 1930 et que d’inédits mildious escamotent les récoltes mondiales des consortiums, alors que dans les laboratoires militaires de biologie appliquée on recombine le génotype de la grippe à celui de la fièvre hémorragique et que les capitaux spéculatifs se sauvent en orbites géostationnaires abandonnant la Terre à ses ordinateurs détraqués, ses magasins pillés et ses usines atomique en fusion .
Un monde où 83% des familles dinent en regardant cela aux actualités, continuellement assaillies par le tableau si fatigant des innocents qui périssent………..
Et à la fin des couples déprimés au vu des tableaux statistiques gardent au congélateur parmi les haricots verts et les crevettes les homoncules de la petite famille des publicités pour l’Age de la communication qui va faire la vie de tous plus simple, plus riche, plus chaleureuse, sans arriver à se décider.
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Voici ce que j’ai pensé : il y avait la vie terrestre parmi quoi nous vivions, que le progrès de la raison entreprit d’équiper de voies ferrées, de moteurs à explosion, d’éclairage électrique et de téléphones, d’usines chimiques et de télévisions ; et pour finir il alluma dessous le bûcher de Tchernobyl.
(page 15)
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Voici ce que j’ai pensé en me réveillant : chaque matin nous reprenons conscience dans un monde un peu plus étroit et confiné qu’il n’était la veille : les horizons s’en sont rapprochés et nous éprouvons que leur confusion se referme sur nous ; la voûte du ciel s’est un peu plus solidifiée d’oxyde de carbone, de couloirs aériens, d’ondes hertziennes.
(page 37)
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Voici ce que j’ai pensé : cette économie planétaire de croissance finira un jour nécessairement comme tous les empires totalitaires qui l’on précédé dans l’histoire : elle s’effondrera aussi totalement qu’elle aura régné.
(page 200)
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Puis voici ce que j’ai pensé : à y réfléchir on se rend compte qu’il devient de moins en moins fréquent de croiser quelqu’un, qui soit quelqu’un, un regard avec quelqu’un dedans.
(page 163)
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Ensuite de quoi j’ai pensé que ce progrès économique avait trouvé en dévastant la nature le moyen de condamner l’humanité au travail aliéné à perpétuité ; tout ce qui lui était antérieur et qui n’entrait pas dans ses logiciels ayant été anéanti, l’économie totale est devenue cette seconde nature synthétique où nous sommes séquestrés : rien n’y existe que par ses médiations et à la condition de son électricité et de sa chimie, de ses communications instantanées et de ses cerveaux électroniques.
(page 49)
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L'économie planétaire n'a pas besoin de cartomanciennes, ses ordinateurs calculent à partir de statistiques, de modélisations numériques et de cartographies satellitaires, les scénarios réalistes de cet avenir fixe.
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L’internaute après tout n’est que l’aboutissement délirant d’un long processus d’isolement des individus et de privation sensorielle… (p. 79)
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