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Critique de talou61


Des mémoires sans grand intérêt (hormis la préface rédigée par Jean-Clément Martin).

Je recherchais un ouvrage sur la vie quotidienne dans les prisons durant la révolution française (1789-1799), mais malgré l'indication sur la quatrième de couverture (récit… sur la vie quotidienne des captifs …) ce n'est pas le cas…

Un simple récit rédigé à postériori (rédigé en 1830 et augmentée en 1878) par une bourgeoise empli de considérations soi-disant philosophiques et politiques…

La comtesse de Bohm est née en 1762 et décédée en 1845. Elle est la fille du marquis de Girardin, qui fut le protecteur de Rousseau et l'accueillit en 1778 à Ermenonville, dans son domaine dédié à la philosophie et à la nature.

Cette famille libérale s'engagea en faveur de la Révolution dans ses débuts. le marquis prit position pour Turgot et ses réformes, contre Diderot et les philosophes athées, pour une réforme agraire qui limiterait les propriétés foncières. Il s'opposa au prince de Condé. Il intervient au club des Jacobins, puis à celui des Cordeliers où il se fait appeler René Girardin et y prône la démocratie directe et fréquente Marat.

Après la fuite du roi et son arrestation en juin 1791, il se retire de la politique. Accusé de "despotisme" à Ermenonville en avril 1793, la famille est emprisonnée en septembre 1793 jusqu'en juillet 1794, sur dénonciation, sans motif politique.

Son fils aîné, élu député à la Législative en 1791, administrateur de son département sous le Directoire, comte d'Empire sous Napoléon et sous la Restauration.

Un fils plus jeune sera aussi élu au Corps législatif.

Le dernier fils est général d'Empire.

Sophie est le troisième enfant du marquis. Epouse en secondes noces du compte de Bohm, diplomate prussien. Elle avait quitté la France en 1789 et y revient pour garantir la pérennité des possessions familiales.

Dans ces mémoires, elle stigmatise les individus qui occupent indûment des places inappropriées : ce sont des gens sans culture et sans légitimé qui accaparent des postes par ambition, cupidité ou méchanceté; Pour elle, ces individus ont perverti les hiérarchies sociales naturelles ! Inversement, elle s'étonne des convictions monarchistes et chrétiennes des femmes du peuple !

Jean-Clément Martin nous précise que la vision de la comtesse de Bohm doit être lue pour ce qu'elle nous apprend des mentalités collectives. Fille de réformateur avancé, femme d'émigré se soumettant à la loi et rentrant en France pour revendiquer ses propriétés, elle est opposée à la violence de la Révolution. Elle a bien saisi les luttes stériles entre la noblesse et la Cour qui ont entraîné le pourrissement de la situation. Elle fait partie de ces groupes nobiliaires qui estimaient que la situation française devait subir des réformes radicales, inspirées par les réformateurs et les aristocrates réactionnaires.

Mais je n'ai pas été convaincue…
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