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Critique de LesFantasydAmanda
--- Comme une envie de rire ---
Après Les dossiers du Voile d'Adrien Tomas, les éditions Fleurus m'ont proposé un second roman, également tourné vers l'humour, bien que radicalement différent : Mort et Déterré, qui a notamment fait l'objet d'une adaptation en BD.
Alors, je me répète certainement, mais la fantasy humoristique n'est pas mon genre de prédilection. Pourtant, j'ai souri en découvrant le synopsis. J'ai donc eu envie de laisser une chance à cette histoire. Je remercie d'ores et déjà la maison d'édition pour cet envoi qui m'a permis de sortir de ma zone de confort.
Néanmoins, le défi n'est qu'à moitié relevé. Si j'ai globalement apprécié ma lecture, je l'ai trouvée un peu trop déjantée pour moi. Mais peut-être ne serait-ce pas votre cas ?
--- Et si, au lieu de mourir, vous vous transformiez en zombie ? ---
C'est précisément l'expérience que vit Yan, 14 ans, après avoir perdu la vie dans un accident. Et croyez-moi, j'étais emballée par cette idée ! D'ailleurs, j'ai adoré le premier chapitre qui ne s'embarrasse pas de détours inutiles !
Cependant, ce n'est pas le cas des chapitres suivants qui m'ont semblé plus longs. Ainsi, l'histoire ne décolle pas tout de suite, contrairement à ce que j'aurais cru. En vérité, il s'agit d'une erreur de ma part, car le synopsis explique bien que Yan met un peu de temps avant de sortir de sa tombe.
Bref, j'aurais préféré un départ plus dynamique. Par chance, du dynamisme, le récit n'en manque pas. Une fois débarrassé de son cercueil, Yan se lance en effet dans une course contre la montre destinée à sauver sa famille du malheur…
--- Pas de répit pour les zombies ---
Je puis vous l'affirmer, on ne s'ennuie pas une seule seconde avec Yan. Il faut dire que se balader en rue est chose impossible pour un zombie. Notre héros n'a donc d'autre choix que de se cacher, de s'enfuir, de se défendre, bref de courir partout afin de sauver sa vie – sa mort ? – et , par la même occasion, de secourir sa famille.
Il pourra heureusement compter sur Nick, son meilleur ami, qui accepte assez facilement la situation. J'ai tout particulièrement apprécié ce personnage, que ce soit pour son sens de la répartie ou pour ses stratagèmes dignes d'un vrai film d'action. Quant à Alice, la nouvelle acolyte de Nick, elle apporte une touche de douceur à l'histoire. Elle est cette adolescente un peu bizarre, un peu rebelle, que nous avons tous déjà croisée à l'école et que l'on regrette presque de ne pas avoir écoutée, car sa personnalité révélée au grand jour nous aurait sûrement plu !
Voilà donc une belle galerie de personnages bien décidés à transmettre des valeurs essentielles aux jeunes lecteurs. Yan y contribue grandement en prenant du recul sur l'existence paisible qu'il menait jusque-là. La mort lui permet ainsi de porter un regard neuf sur ce qui composait son quotidien. Et soudain, les cours ne lui paraissent plus aussi ennuyeux maintenant qu'il en est définitivement privé !
--- La famille au coeur du récit… ou presque ! ---
Ce qui m'a attirée dans ce roman, ce n'est pas seulement l'humour, mais plutôt les problématiques familiales mises en avant, justement abordées sous l'angle de l'humour. Je m'attendais donc à ce que Yan et ses amis échafaudent des plans invraisemblables, mettent au point des subterfuges plus extravagants les uns que les autres afin d'atteindre leur but. Pour une fois, j'étais prête à vivre tous les clichés du genre !
Et c'est effectivement ce que propose Jocelyn Boisvert, du moins en partie. Mais, personnellement, j'ai trouvé que ce n'était pas suffisant. En fait, je voulais plus de péripéties familiales que de péripéties tout court ; Yan évolue seul la plupart du temps, ce qui l'entraîne dans des situations cocasses, voire tirées par les cheveux. Pour ceux qui ont lu le roman, je fais notamment référence aux scènes qui se déroulent dans l'église.
Pour tout vous dire, j'espérais une intrigue plus aboutie, et non pas une succession d'aventures rocambolesques, bien que plaisantes malgré tout. D'ailleurs, j'ai relevé plusieurs passages où l'auteur ne va pas au bout de ses idées. Par exemple, Yan envoie un mail à sa soeur, Mara, en se faisant passer pour Nick et lui annonce avoir retrouvé des photos qui pourraient l'intéresser. Or, quand Nick se rend effectivement au domicile de la famille Faucher, Mara semble avoir oublié la raison de sa venue…
-- Un dénouement qui se fait désirer ---
Alors que l'auteur maintient un rythme effréné tout au long du livre, voilà qu'il ralentit considérablement à l'approche du final, laissant toute la place à l'introspection. Je dois avouer que ces moments m'ont paru longs, car je n'attendais qu'une seule chose : retrouver la famille Faucher !
Bon, il est clair que l'on ne sait pas toujours comment Yan est parvenu à aider ses proches (notamment sa mère), car l'auteur préfère s'appesantir sur son état de décomposition avancé, faisant ainsi un brin d'humour noir – ça n'a pas fonctionné avec moi, malheureusement. Quoi qu'il en soit, l'explosion d'émotions survient effectivement dans les dernières pages, mais bien trop tard selon moi.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
Après Les dossiers du Voile d'Adrien Tomas, les éditions Fleurus m'ont proposé un second roman, également tourné vers l'humour, bien que radicalement différent : Mort et Déterré, qui a notamment fait l'objet d'une adaptation en BD.
Alors, je me répète certainement, mais la fantasy humoristique n'est pas mon genre de prédilection. Pourtant, j'ai souri en découvrant le synopsis. J'ai donc eu envie de laisser une chance à cette histoire. Je remercie d'ores et déjà la maison d'édition pour cet envoi qui m'a permis de sortir de ma zone de confort.
Néanmoins, le défi n'est qu'à moitié relevé. Si j'ai globalement apprécié ma lecture, je l'ai trouvée un peu trop déjantée pour moi. Mais peut-être ne serait-ce pas votre cas ?
--- Et si, au lieu de mourir, vous vous transformiez en zombie ? ---
C'est précisément l'expérience que vit Yan, 14 ans, après avoir perdu la vie dans un accident. Et croyez-moi, j'étais emballée par cette idée ! D'ailleurs, j'ai adoré le premier chapitre qui ne s'embarrasse pas de détours inutiles !
Cependant, ce n'est pas le cas des chapitres suivants qui m'ont semblé plus longs. Ainsi, l'histoire ne décolle pas tout de suite, contrairement à ce que j'aurais cru. En vérité, il s'agit d'une erreur de ma part, car le synopsis explique bien que Yan met un peu de temps avant de sortir de sa tombe.
Bref, j'aurais préféré un départ plus dynamique. Par chance, du dynamisme, le récit n'en manque pas. Une fois débarrassé de son cercueil, Yan se lance en effet dans une course contre la montre destinée à sauver sa famille du malheur…
--- Pas de répit pour les zombies ---
Je puis vous l'affirmer, on ne s'ennuie pas une seule seconde avec Yan. Il faut dire que se balader en rue est chose impossible pour un zombie. Notre héros n'a donc d'autre choix que de se cacher, de s'enfuir, de se défendre, bref de courir partout afin de sauver sa vie – sa mort ? – et , par la même occasion, de secourir sa famille.
Il pourra heureusement compter sur Nick, son meilleur ami, qui accepte assez facilement la situation. J'ai tout particulièrement apprécié ce personnage, que ce soit pour son sens de la répartie ou pour ses stratagèmes dignes d'un vrai film d'action. Quant à Alice, la nouvelle acolyte de Nick, elle apporte une touche de douceur à l'histoire. Elle est cette adolescente un peu bizarre, un peu rebelle, que nous avons tous déjà croisée à l'école et que l'on regrette presque de ne pas avoir écoutée, car sa personnalité révélée au grand jour nous aurait sûrement plu !
Voilà donc une belle galerie de personnages bien décidés à transmettre des valeurs essentielles aux jeunes lecteurs. Yan y contribue grandement en prenant du recul sur l'existence paisible qu'il menait jusque-là. La mort lui permet ainsi de porter un regard neuf sur ce qui composait son quotidien. Et soudain, les cours ne lui paraissent plus aussi ennuyeux maintenant qu'il en est définitivement privé !
--- La famille au coeur du récit… ou presque ! ---
Ce qui m'a attirée dans ce roman, ce n'est pas seulement l'humour, mais plutôt les problématiques familiales mises en avant, justement abordées sous l'angle de l'humour. Je m'attendais donc à ce que Yan et ses amis échafaudent des plans invraisemblables, mettent au point des subterfuges plus extravagants les uns que les autres afin d'atteindre leur but. Pour une fois, j'étais prête à vivre tous les clichés du genre !
Et c'est effectivement ce que propose Jocelyn Boisvert, du moins en partie. Mais, personnellement, j'ai trouvé que ce n'était pas suffisant. En fait, je voulais plus de péripéties familiales que de péripéties tout court ; Yan évolue seul la plupart du temps, ce qui l'entraîne dans des situations cocasses, voire tirées par les cheveux. Pour ceux qui ont lu le roman, je fais notamment référence aux scènes qui se déroulent dans l'église.
Pour tout vous dire, j'espérais une intrigue plus aboutie, et non pas une succession d'aventures rocambolesques, bien que plaisantes malgré tout. D'ailleurs, j'ai relevé plusieurs passages où l'auteur ne va pas au bout de ses idées. Par exemple, Yan envoie un mail à sa soeur, Mara, en se faisant passer pour Nick et lui annonce avoir retrouvé des photos qui pourraient l'intéresser. Or, quand Nick se rend effectivement au domicile de la famille Faucher, Mara semble avoir oublié la raison de sa venue…
-- Un dénouement qui se fait désirer ---
Alors que l'auteur maintient un rythme effréné tout au long du livre, voilà qu'il ralentit considérablement à l'approche du final, laissant toute la place à l'introspection. Je dois avouer que ces moments m'ont paru longs, car je n'attendais qu'une seule chose : retrouver la famille Faucher !
Bon, il est clair que l'on ne sait pas toujours comment Yan est parvenu à aider ses proches (notamment sa mère), car l'auteur préfère s'appesantir sur son état de décomposition avancé, faisant ainsi un brin d'humour noir – ça n'a pas fonctionné avec moi, malheureusement. Quoi qu'il en soit, l'explosion d'émotions survient effectivement dans les dernières pages, mais bien trop tard selon moi.
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