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EAN : 9798616089144
284 pages
Auto édition (20/02/2020)
4.83/5   3 notes
Résumé :
Année 2618. La Terre n’est plus qu’un caillou stérile, un immense dépotoir ravagé par une tempête radioactive qui dure depuis plus d’un siècle. A l’abri dans des mégapoles déchirées par de profondes inégalités sociales, la civilisation subsiste tant bien que mal.

Mais ce n’est pas grave ! Les corporations interplanétaires peuvent subvenir à tous vos besoins avant même que vous n’en ayez conscience. Tout ce que vous avez à faire pour être heureux, c’es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bonjour
Je remercie Hugo Boitel et les Editions ECHO pour l'envoi de ce livre en service presse.

Un roman de science fiction qui ne laisse pas indifférent, tant par l'écriture que par l'histoire.
D'un coté on a un super flic, Marvin Kingston et de l'autre un individu de classe d'dépressif, Case Anderson. On est en 2618 sur une terre en bien mauvais état, tempête radioactive, surexploitée, les animaux ont disparu les plantes aussi, on est dans un avenir sombre, mais pas pour tout le monde, les nantis habitent des grattes ciel gigantesques sur terre, ou sont partis sur des planètes lointaines. D'ailleurs Marvin comme Case ne rêve que d'une chose, se retrouver sur une exo planète paradisiaque. Mais voilà, Marvin à une semaine de sa retraite est mis sur une enquête ultra sensible et Case de son coté pète les plombs.
J'ai oublié de vous dire, que les humains n'ont plus vraiment leur libre arbitre depuis qu'ils ont une IA directement implantée dans leur cerveau.
J'ai bien aimé le vocabulaire très imagé, par vraiment correct, même plutôt ordurier voir grossier, punk en résumé, mais teinté d'humour. Je l'ai lu rapidement, difficile de le poser, un page turner qui vous tient en haleine. L'auteur nous décrit un monde brutal, terrifiant, impitoyable, misérable et angoissant.
Un monde qui pourrait être notre futur si on continue sur la voie actuelle. Il y a une ambiance délétère, un peu no futur, Il y a un peu de « soleil vert" et de « Blade runner » dans ce récit.
Pour un premier roman, Gestalt est une réussite et pour moi un coup de coeur. J'espère lire à nouveau cet auteur qui est très prometteur.
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Roman assez atypique qui emprunte les codes du cyberpunk pour créer une société dystopique terrifiante dans laquelle, par exemple, une intellligence artificielle "à la Siri" greffée au cerveau influence constamment les choix de ses utilisateurs...

On y suit les mésaventures de deux personnages, en alternant le point de vue d'un chapitre à l'autre. le premier est un loser dépressif, cliché du salaryman interchangeable et méprisé par ses patrons; le second un flic acariâtre et cynique à quelques jours de la retraite. de fil en aiguille, le second devra enquêter sur le premier dans le cadre d'une affaire extrêmement grave et confuse.

L'histoire s'enchaîne très bien, sans temps mort (le roman se déroule sur 24h), c'est tour à tour grinçant, drôle, terrifiant, mais jamais pénible.

Pour un premier roman, c'est une réussite. Je recommande même aux blasés de la SF pour son caractère original et son écriture alternant le soutenu et le grossier argotique.
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Satire d'une société hors de contrôle, Gestalt est une oeuvre brutale, une plongée au coeur d'un avenir où l'Homme n'a plus sa place.
Lien : http://www.echo-editions.fr/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Walter, analyse de mes indicateurs corporels, tout de suite ! somme-t-il à son IA en sachant très bien au fond de lui qu’une fois de plus, l’analyse ne donnerait rien.

Analyse terminée.
Résultats : En dehors de vos taux élevés de stress et de colère, je ne détecte aucune anomalie.
Suggestion : si le problème persiste, souhaitez-vous procéder à une commande d’antidépresseurs sponsorisés par la corporation Subway-Bayer-Monsanto ?

Case acquiesce mentalement et aussitôt son compte bancaire est débité d’une dizaine de crédits en échange de trois boîtes d’antidépresseurs qu’il recevra à son domicile dans les prochaines minutes grâce au service hyper-express de la corporation UPS- AmazonPrime, conglomérat spécialisé dans la logistique sous toutes ses formes. De plus, l’image dont jouissait l’Interplanétaire Subway- Bayer-Monsanto était des plus rassurantes. Même pas besoin de se renseigner sur la liste des effets secondaires de seize pages que lui a téléchargé Walter conformément à ses obligations légales. Ça ne pouvait tout de même pas lui faire de mal !

Par contre, le fait que ni lui, ni Walter n’arrivent à comprendre l’origine de son mal-être commence à sérieusement l’inquiéter.
Pour ne rien arranger, Case venait tout juste de constater qu’une fois de plus il avait fait les frais de son conditionnement mental. D’un seul coup, entre deux battements de cils, il avait réalisé que l’heure affichée sur son interface oculaire avait fait un bond de dix- neuf minutes. Dix-neuf minutes pendant lesquelles il s’était amarré en vol stationnaire à un distributeur automatique flottant et avait acheté un rotophaseur à tête plate, sans même s’en rendre compte ni en conserver un quelconque souvenir. Comme un somnambule.
C’était là le résultat du martèlement à répétition d’une pub onirique particulièrement vicieuse pour les rotophaseurs Kenwood. Dix-neuf minutes ! Envolées, effacées de la réalité, juste comme ça. Et pourtant, l’objet anguleux et massif était bien réel, jeté négligemment sur le siège passager. Il semblait même y manquer quelques pièces, mais Case n’en était pas sûr. C’était déjà le troisième rotophaseur de marque Kenwood qu’il achetait cette année et il ne savait toujours pas à quoi diable cet engin pouvait bien servir. Non pas qu’il ait voulu savoir, mais quand bien même ç’aurait été le cas, le manuel était rédigé en Letton. Ce foutu manuel technique demeurait aussi impénétrable pour lui que ces fameuses stèles alien qu’on avait déterrées sur Uranus il y a plus d’un siècle et dont les chercheurs s’évertuaient encore – sans succès – à en tirer une signification quelconque. Encore heureux que ce truc ne coûtât pas plus d’une douzaine de crédits.
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Déjà en sueur, Case patiente dans le tube pneumatique en
direction du 289e étage tout en essayant de ne pas penser à ce que
son supérieur lui réserve.
Alerte équilibrage chimique : je détecte de forts taux d’anxiété et de stress dans
mon analyse, Case. Souhaitez-vous équilibrer vos niveaux d’endorphines ?
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