"Je venais de comprendre que le sang de chaque humain possédait un goût différent, et je désirais découvrir toutes les saveurs possibles. Je percevais dorénavant le monde comme un immense buffet gratuit qui n'attendait que mes canines acérées."
Puis, je mourus.
Ce fut le néant.
Il n’y avait rien.
Pas de tunnel de lumière, au bout duquel les êtres aimés récemment décédés auraient pu me guider vers un monde meilleur.
Pas de nuages.
Pas d’anges.
Pas de saint Pierre.
Les portes du paradis n’apparurent jamais pour moi.
En revanche, il n’y eut pas de flammes non plus.
Pas de chaînes, pas de fouet.
Pas de démons.
Pas de machine infernale servant à torturer les âmes damnées.
Aucune trace de Satan, ou Lucifer, ou Belzébuth, peu importe le nom qu’on peut lui donner.
Il n’y avait rien.
Le vide infini.
Le silence éternel.
Le néant.
Ce fut le seul aspect que je perçus de l’au-delà.
Le néant…
Je sentis alors une présence s’immiscer sournoisement dans mon esprit. Elle s’installa graduellement, prenant une place qui n’était pas la sienne, repoussant ma conscience dans un coin reculé de ma psyché. Il n’y avait pas assez d’espace pour nous deux, j’étais à l’étroit dans mon propre corps. J’étouffais, je paniquais. Je luttai du mieux que je pus, sans trop savoir comment on pouvait combattre ce genre d’agression, qui s’apparentait à un viol psychique. Je sentais qu’on m’assimilait, qu’on m’effaçait, qu’on me réduisait à néant.
Peut-être étais-je déjà insensible auparavant, l'ignorant parce que je n'osais pas commettre de crimes. Je ne le saurais jamais et je m'en fichais. Visiblement, ma transformation m'affranchissait dorénavant de tout dilemme moral.
Pas de tunnel de lumière au bout duquel les êtres aimé récemment décédés auraient pu me guider vers un monde meilleur. Pas de nuages, pas d'ange, pas de Saint-Pierre. Les portes du paradis n'apparurent jamais pour moi. En revanche, il n'y eut pas de flamme non plus. Pas de chaîne, pas de fouet. Pas de démons. Pas de machine infernale servant à torturer les âmes damnées. Aucune trace de Satan, ou Lucifer, ou Belzebuth, peu importe le nom qu'on peut lui donner. Il n'y avait rien. Le vide infini. Le silence éternel. Le néant... Ce fut le seul aspect que je perçus de l'au-delà. Le néant...
Je m'en foutais. Je n'avais aucun intérêt à nouer des relations avec eux.
Je ne veux pas me vanter, mais... En fait, si ! Je suis gonflé d'orgueil tellement çà était génial de ma part de penser à le manipuler ! Désolé, Clément, je ne t'ai choisi pour aucune autre raison.
"Du moins, c'est ainsi que je me rappelle cette période de ma vie. J'avais l'impression que ma misérable existence n'était qu'un ouvrage en deux dimensions. Je pressentais qu'un univers entier m'échappait et que ses secrets m'étaient inaccessibles."
"Je déteste les histoires qui débutent par une citation, ça fait prétentieux. On dirait un complexe d'infériorité mal géré."
- Clay
Ironiquement, je ne m'étais jamais senti aussi vivant que depuis ma mort.