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Citations sur Rêves de trappeur (13)

Ici, c'est la nature, la vraie patronne. Elle donne, elle tue, elle surprend, elle prévient parfois, mais souvent elle reste imprévisible.
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Je te jure, c'est important de savoir d'où on vient pour comprendre où on peut aller, non?
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Nos seuls voisins, ce sont les loups, les caribous, les élans, les petits lapins et les oiseaux. L’eau, la neige, le vent, les arbres. Les hivers longs glacés, les étés courts et chauds. A chacune des saisons, on adapte son activité : en hiver la chasse dans la forêt, en été les petits boulots en ville pour gagner de quoi vivre. Ici c’est la nature, la vraie patronne. Elle donne, elle tue, elle surprend, elle préviens parfois, mais souvent elle reste imprévisible. Il faut savoir la comprendre, l’aimer.
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Ici, à Ortell, la parole est toujours plus mesurée en comparaison. Il faut dire que les rudes conditions de vie et surtout la beauté des paysages ne donnent pas envie de jacasser à tout bout de champ pour raconter les mêmes balivernes. En fait, le silence est précieux, car, loins de nous couper l'un de l'autre, il nous permet d'être réceptifs ensemble à ce qui nous entoure. Rock et moi sommes en permanence sollicités par les messages que nous envoie la nature, à travers le chant des animaux, leurs traces laissées dans la neige, le bruit de la glace, la lumière dans les arbres ou sur la montagne... Nos sens sont ainsi aiguisés d'une manière différente, plus ouverte sur les phénomènes du vivant. cela ne nous empêche pas de rester attentifs l'un à l'autre. Au contraire, nous avons développé une sorte de communication invisible et instinctive par le silence: comme nous expérimentons les mêmes choses, les mots en réalité deviennent superflus, car nos gestes et nos comportements parlent à notre place. Il n' y a pas de vide à remplir, nous sommes présents l'un pour l'autre. Rien ici ne vient perturber cette belle entente.
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Peu à peu, les braises du feu faiblissent. On se réveille par intermittence, on s'enfonce davantage au fond du sac pour échapper à la morsure du froid. Au petit matin, le bord du sac est couvert de la glace produite pendant la nuit par notre respiration et la condensation de nos corps. Mauvaise nouvelle, l'intérieur de notre sac de couchage est humide. Il faut le faire sécher au plus vite devant le feu. Pas question de perdre ce refuge vital pour nous. Dorénavant, il nous faudra plus de quantité de bois pour entretenir le feu toute la nuit. C'est un supplice de se remettre en route.

Le quatrième jour, notre progression est toujours lente pour échapper aux pièges des fines couches de glace cachées sous la neige qui recouvre le ruisseau. Nos chiens se débattent dans la poudreuse, ils résistent. Targus confirme sa puissance sa volonté. Toujours enjoué.
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- à cette heure de la nuit, on pense tous à nos familles. On a le coeur gros. Ce n'est pas si grave. On a trouvé notre petit royaume ici, près de la rivière. Alors un joyeux Noël à tout le monde ! à vous les plantes, à vous les animaux... à tout ce qui vit...

Dès le lendemain, pas de répit, comme prévu. On coupe des arbres, on prépare des rondins bien lisses. Deux semaines plus tard, la cabane de M. Marc est prête. Il s'y installe, joyeux. Terminées les nuits seul au bord du lac comme un pestiféré de la glace. En allumant le poêle, il me dit :

- Tu es vraiment le genre de bonhomme sur qui on peut compter, toi. Quand il faudra retourner à Mayo au printemps, je sais pas trop comment on va s'y prendre... ça me chagrine moins depuis que je t'ai vu machiner les bois dans le froid glacial. Tu vas bien trouver le moyen de nous sortir de là.
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Avant de me coucher, je sors devant la cabane pour humer l'air de la nuit. Le vent est tombé. Quel silence... ça fait presque peur. Quelques étoiles scintillent. Tout au fond, dans l'obscurité, les yeux brillants des loups vont-ils apparaître ? Je suis gelé, je retourne dans la cabane.
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Je suis un petit point minuscule perdu dans cet immense paysage blanc. Le son ouaté de mes skis contre la glace m'apaise. Je savoure la caresse du vent sur mon visage, j'admire les sommets qui découpent le bleu du ciel entre les arbres. J'avance comme un automate, sans prêter attention à mes gestes. Ces moments d'évasion me font plonger dans mes souvenirs, je pense à ma famille, à mon père. Je lui adresse une prière dans le silence de mes pensées.
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En fait, le silence est précieux, car, loin de nous couper l'un de l'autre, il nous permet d'être réceptifs ensemble à ce qui nous entoure. Rock et moi nous sommes en permanence sollicités par les messages que nous envoie la nature, à travers le chant des animaux, leurs traces laissées dans la neige, le bruit de la glace, la lumière dans les arbres ou sur la montagne... Nos sens sont aiguisés d'une manière différente, plus ouverte sur les phénomènes du vivant. Cela ne nous empêche pas de rester attentifs l'un à l'autre. Au contraire, nous avons développé une sorte de communication invisible et instinctive par le silence : comme nous expérimentons les mêmes choses, les mots en réalité deviennent superflus, car nos gestes et nos comportements parlent à notre place. Il n'y a pas de vide à remplir, nous sommes présents l'un pour l'autre.
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Me voici seul, avec le vent et les loups pour seuls compagnons. Je reste immobile, comme un piquet perdu au milieu de la banquise. Plus rien n'a d'importance. Seul compte cet instant, de douce excitation et de contemplation. Et c'est là où je commence à comprendre un des pièges qui m'attendent dans le bush... Trop de beauté pourrait me faire oublier l'essentiel : rester longtemps dans la même position sans me protéger du froid par exemple, ou mal juger la résistance de la glace sous mes pieds à force d'être absorbé par le paysage alentour. Et vlan, c'est l'accident ! Allez, mon gars, tu as intérêt à te secouer les puces, les bêtes doivent te renifler pas loin.
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