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Critique de Euphemia


Tout d'abord je voudrais remercier le site Babelio et les éditions folio pour m'avoir donné l'occasion de lire cet essai dans le cadre de la masse critique de février 2024.

Cet ouvrage est un essai assez costaud sur les enquêtes en littérature d'un point de vue sociologique. Tout d'abord costaud d'un point de vue matériel : 468 pages d'essai et 74 pages de notes. C'est un joli pavé, d'une bonne qualité matérielle, qui tient bien la lecture. Costaud en terme de méthodes : des références précises, des notes bien détaillées. Et enfin costaud en terme de contenu : l'argumentaire est riche, les exemples sont précis, accompagnés souvent de citations, et variés mais, même s'il se veut accessible au plus grand nombre, l'écriture est assez exigeante et il y a parfois des termes qui relèvent de la sociologie qui ne sont pas toujours faciles à s'approprier.

L'essai est divisé en 6 chapitres. le premier chapitre consiste en une longue introduction au propos : Il s'agira dans cet ouvrage d'analyser le motif de l'enquête dans la littérature de genre de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle notamment dans ce que ce motif révèle de la représentation de la société que ces oeuvres de fiction offrent. Les trois chapitres suivants sont consacrés à trois types de fictions différentes : le roman policier à l'anglo-saxonne (analyse basée sur les récits de Conan Doyle autour de Sherlock Holmes) (chapitre 2), le roman policier à la française (basée sur les romans de Simenon autour de Maigret) (chapitre 3) et le roman d'espionnage (centré autour des 39 marches de Buchan) (chapitre 4).

Cette première partie consacrée à l'étude de la représentation de l'enquête et de ce que cela révèle de la société de l'époque m'a vraiment intéressée et était assez accessible. L'auteur a proposé un certain nombre de motifs qui stimulent la réflexion : le besoin d'une réalité stabilisée pour qu'une énigme existe, le dédoublement de l'enquêteur, l'idée qu'il peut exister un "surnombre des gens à demi éduqués" ou encore la représentation de l'Etat et sa place dans ce genre d'intrigues.

Les deux chapitres suivants sont consacrés à une approche plus psychiatrique avec l'émergence à l'époque de la paranoïa, liant ce motif à la théorie du complot (chapitre 5) et à une approche sociologique qui liste les différentes écoles de pensée sur la théorie du complot (chapitre 6).

Cette deuxième partie m'a moins intéressée. Elle m'a paru plus difficile à comprendre et plus pointue, comportant plus de termes techniques, propres aux sciences mentionnées.

En conclusion, la lecture de cet essai m'a paru assez exigeante, avec une première partie qui me parle plus, de par ma formation en littérature et mon goût pour les fictions policières. Mais j'en retire un certain nombre de motifs qui éclairent les lectures que je peux faire dans les genres étudiés.
Lien : http://feuilletsdeuphemia.fr..
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