AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Wendat69


Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent prétendre appartenir au panthéon des Aventuriers, ils sont encore moins nombreux ceux qui, en plus d'avoir l'esprit de découverte chevillé au corps, témoignent aussi d'un esprit scientifique et qui, au travers de leurs expériences souvent uniques, ont enrichi la connaissance humaine en mettant leur propre vie en jeu.

Alain Bombard est de ces hommes, lui qui traversa -il faut l'entendre et l'imaginer- l'océan Atlantique sur une coquille de noix, en l'espèce un simple canot pneumatique.

En se mettant dans la position d'un « naufragé volontaire », l'auteur entendait démontrer qu'un homme perdu en mer peut survivre, sans vivres, en utilisant les moyens qu'offrent les éléments, et à la condition de maintenir en lui l'espoir, la volonté de vivre. Alain Bombard est de fait convaincu que c'est le désespoir qui tue le naufragé, plus sûrement que la soif ou la faim.

En 1952, après un « galop d'essai » en Méditerranée avec un compagnon de route, Alain Bombard allait s'élancer seul pour une traversée unique qui durera 65 jours, dans un canot baptisé l'Hérétique, pied-de-nez à ses contemporains qui le prenaient pour, au mieux un utopiste, au pire pour un doux-dingue.

Le succès de son entreprise explique que toute embarcation d'un certain gabarit se voit désormais équipée d'un canot pneumatique. Nombre de rescapés de la mer ont témoigné du fait qu'ils avaient échappé aux flots en s'appuyant sur les préceptes du bon docteur.

On est transporté par cette lecture décrivant cette aventure si unique et particulière, on prend place à bord de l'Hérétique dès le départ de cet exploit, écrit comme un journal de bord, sur un ton où la simplicité n'occulte pas la dimension scientifique de l'expérience, et on franchit nombre d'écueils en compagnie d'un homme qui a accompli un véritable exploit.

Une fois le livre achevé, nul doute que le lecteur aura une pensée particulière pour cet aventurier-scientifique lorsque ses pérégrinations lui feront croiser, non loin de la plage rassurante, un petit bateau gonflé d'air.
Commenter  J’apprécie          343



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}