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Citations sur La caravane du pape (14)

Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.
(Saint Augustin)
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Elles étaient seules toutes les deux, ayant élu domicile pour la nuit sur cette plage reculée. Pétrifié, je vis Lotte retirer sa robe à la lueur de la lune, la laisser tomber à terre, tourner son cou gracieux vers son amie, comme pour la défier, par quelques mots que je n'entendis pas, puis, à petits pas délicats, le buste rejeté vers l'arrière, les cheveux déployés sur son dos, entrer doucement dans le lac et s'y plonger. Ce faisant, elle dérangea le miroitement de la lune qui s'affola à la surface de l'eau, tel un miroir brisé aux mille éclats épars. ses longs bras se mouvaient délicatement, de chacune de ses mains elle faisait une coupe qui versait l'eau sur sa nuque, sur son torse, sur ses longs cheveux. Tantôt elle laissait le lac l'engloutir tout entière , son beau visage disparaissant sous la surface, sa chevelure flottant comme des algues, tantôt elle se redressait, debout, telle une déesse victorieuse et ruisselante défiant le noir horizon des montagnes. ( p. 241-242).
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Agenouillée devant moi, elle me faisait l'effet incongru de Marie Madeleine lavant les pieds du Christ. De ses longs cheveux ramassés sous son bonnet s'échappaient de petites mèches bondes folâtres. A la base de sa nuque, un fin duvet presque blanc accentuait la similitude avec le cou du cygne. Je me laissais faire. Ses mains plongeaient dans la pâte argileuse qu'elle avait concoctée et m'en enduisaient le talon, la plante du pied, et jusqu'aux interstices crevassés entre les orteils qui me faisaient tant souffrir. Elle massait mes plaies sans me jeter un regard, attentive à sa tâche. Je sentais avec effroi une force audacieuse s'emparer de mon estomac et de tout mon être qu'elle rendait à la fois languide et intensément tendu, comme saisi par la main du démon. ( p. 227).
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Assuré qu'elle ne songeait pas plus que moi à crier ou appeler au secours, je lâchai sa main. Elle me regarda en silence l'air accusateur, en se frottant le poignet droit de la main gauche. Je n'avais jamais vu des os si délicats. Les fragiles veines bleues que j'avais comprimées semblaient battre, affolées, sous la peau aussi fine que le plus fin des parchemins de veau mort-né. Elles dessinaient le cours de deux fleuves disjoints ou de deux routes qui se séparaient, pareilles à ces pâles arabesques tracées à la fleur d'indigo sur les pages des plus beaux manuscrits contenus dans mes chariots. ( p. 114).
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