L'horloge, c'est l'objet dont la narratrice (on ne connaîtra pas son prénom) a rêvé, endormie dans un train : une horloge à trotteuse glissante, qui l'avait subjuguée dans son enfance et qui lui annonçait peut-être le peu de temps qu'il lui restait à passer avec son frère
Bruno avant un fatal accident de moto. Un présage qu'elle n'avait pas su déchiffrer à l'époque, et qui lui revient maintenant, des années après le décès de
Bruno. Pourquoi ?
Claire, c'est la jeune femme qui lui a écrit une lettre, en se présentant comme la demi-soeur biologique de
Bruno, et lui proposant de la rencontrer. Pourquoi ?
Le voyage en train, c'est donc celui de Claire et la narratrice vers la mer, un voyage qui descend vers le sud et remonte le passé, en espérant trouver des réponses à tous ces pourquoi.
Hasards ou coïncidences, onirisme et réalité, tout cela vient chambouler à point nommé le train-train de la vie de la narratrice, jeune femme solitaire et effacée, jamais réellement remise du deuil de son frère, quoi qu'elle ait pu (se faire) croire, et qui en avait presque oublié qu'il faut vivre sa vie « avant qu'elle vous passe sous l'nez ». Presque mais pas tout à fait, parce que quelques rencontres improbables et beaucoup de notes de musique permettront, au cours de ce voyage, à notre anti-héroïne de s'ouvrir à nouveau à l'aventure et aux autres.
Avec « L'horloge,... »,
Belinda Bonazzi livre un premier roman aux accents personnels, rempli d'humour et d'espoir, jamais larmoyant. J'ai trouvé l'écriture un peu trop travaillée et descriptive, mais l'histoire est captivante, émouvante, et l'auteure a sans aucun doute le sens des mots et de la métaphore. Un joli texte délicat et poétique sur le deuil et la résilience.
Je remercie
Belinda Bonazzi de m'avoir proposé la lecture de son roman.
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