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Critique de Pavlik


Challenge Pierre Bordage 2016 / 2

J'ai été vraiment impressionné par le tome 1 : "Terra Mater", deuxième opus des "Guerriers du Silence", présente les mêmes qualités, mais force est de constater qu'au niveau de l'avancée de l'intrigue, il est un peu "mou du genou"

Du côté des qualités, pas de mystères : Bordage confirme la qualité de sa plume, ainsi qu'une aisance certaine dans la création de monde originaux, variés et très plaisant à visiter. le "sense of wonder" dont il fait preuve est vraiment impressionnant et, je m'en rends compte à présent, très différent de celui proposé par les auteurs de SF anglo-saxon, en général : l'aspect technique est quasi inexistant et les différents peuples rencontrés ne sont pas non plus décrits par le prisme des sciences humaines. En fait, c'est bien un hymne au genre humain et à son potentiel qu'il nous propose. L'Hyponéros et ses scaythes ne sont pas autre chose, pour moi, que la métaphore des institutions mortifères (particulièrement les institutions religieuses) poussées au paroxysme de leur logique, à savoir l'anéantissement de la créativité, de la spiritualité, des sentiments, bref de l'imprévu, de l'inquantifiable, de la vie en somme. Certes, on peut reprocher à Bordage d'avoir une lecture individualiste post-soixante-huitarde de l'homme : à l'instar de la célèbre phrase de Ghandi, tu dois devenir le changement que tu veux voir advenir pour le monde...Mais cette vision n'est finalement que le reflet de ce qu'est Pierre Bordage et ne saurait constituer, comme je l'ai déjà vu écrit un peu vite, une forme de propagande.

Pour en revenir à ce deuxième tome, le problème est que l'auteur, plutôt que de privilégier l'avancée de l'intrigue, choisit de prendre son temps (ou de donner de l'ampleur à son histoire, c'est selon) est introduit de nouveaux personnages, amenés à jouer, on le suppose, les premiers rôles, lors de la grande bataille finale qui se prépare contre l'Hyponéros. du coup, il s'installe comme une espèce de faux plat qui peu lasser. Heureusement que son imaginaire et sa plume compense largement ce désagrément...

Note : 3,5 /5

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