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Critique de LaBiblidOnee


Le 27 octobre 1949, l'avion de luxe d'Air France le Constellation, pourtant toujours en liaison avec la tour de contrôle, s'écrase dans les Açores. A son bord, 37 passagers sans compter son personnel, au total 48 victimes. Parmi elles, Marcel Cerdan dont la mort a fait couler beaucoup d'encre, mais également Ginette Neveu, violoniste de renom, ainsi que d'autres voyageurs dont les vies moins connues n'en sont pas moins importantes (bergers, espion, mari repenti voulant retrouver sa famille, inventeur de la montre mickey, etc…).


Adrien BOSC les fait revivre une dernière fois le temps de ce roman hommage. Il tente de comprendre comment et pourquoi le Constellation s'est écrasé à une période où les fameuses boîtes noires n'existaient pas encore, il nous rapporte bien sûr la part de technique pour nous offrir une explication rationnelle, mais il explore également la part de hasard et de coïncidences dans ces destins détruits trop soudainement, apportant par là sa touche sensible et personnelle à ce livre.


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L'intérêt premier du roman est qu'il s'attache autant aux histoires personnelles des victimes dites « anonymes » du drame, et aux raisons qui les ont amenées à bord du Constellation, qu'aux victimes plus médiatiques dont tout le monde connaît à peu près l'histoire. Il nous donne une vue d'ensemble de ces destins liés, et invite à penser à chacune de ces personnes dont les familles ont dû faire le deuil.


L'autre intérêt réside dans la narration : Adrien BOSC alterne les chapitres sur, d'une part, l'histoire de l'appareil, du crash, des recherches, et, d'autre part, l'histoire plus intime de chaque victime et des raisons qui les ont fait se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, ce qui nous offre une ambiance journalistique et une autre plus intime.


Enfin, le petit plus c'est que l'auteur y insère des éléments de culture générale qu'il trouve liés de près ou de loin à l'histoire, et qui la replacent dans un contexte plus général et plus vaste : Celui de la seconde guerre mondiale, mais aussi celui de l'art, de la finance, de la création, de l'innovation, de la recherche, etc...


De son écriture journalistique mais sensible, Adrien Bosc nous donne une vision d'ensemble du drame et nous sensibilise aux facteurs humain et technique, mais aussi à toute cette accumulation de petits facteurs (hasard ou coïncidences) qui ont guidé cet équipage vers la mort (Moi qui n'aimais déjà pas l'avion, l'explication ne m'a pas donnée envie de remonter dedans).


Pour ma part, Adrien BOSC est très bien parvenu à me faire tout de suite entrer dans la peau du pilote le jour du crash, ce qui m'a fait vivre ce roman ; En revanche, dans sa façon de raconter les vies des différentes victimes, il a mis plus de distance entre elles et moi, suscitant un intérêt inégal à la lecture qui m'en a un peu détachée et c'est très dommage car l'idée de départ était bonne.


Au final c'est un livre intéressant pour qui ne connait pas l'histoire de ce drame, ou qui veut s'intéresser aux victimes et au contexte. Il se lit vite grâce au style sans fioriture de l'auteur. Une lecture pas aussi extraordinaire pour moi que ne le laisse espérer son grand prix, mais un moment agréable et instructif.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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