L'autrice va séjourner plusieurs fois en psychiatrie entre 2013 et 2017. Elle y subira des électrochocs qui vont aboutir sur des pertes de mémoire. Mais pour écrire, il lui faut ses souvenirs.
Alors elle nous dit tout. Chaque instant de ses hospitalisations va nous être raconté. Ce sont des bribe de souvenirs, des moments volés qui reviennent comme des flash. Et avec eux, des réponses à des questionnements.
On découvre les promenades, les préparatifs aux séances d'électrochocs, les amitiés, les discussions avec le corps médical, la manipulation.
Toute sa vie défile au gré de ses pensées : enfance, voyage, étude, travail, famille... Son quotidien n'est pas facile, elle fera des TS. Une vie de tourment pour cette maman de quatre enfants, marié à un auteur reconnu.
Ce roman est un réquisitoire contre la psychiatrie moderne qui se permet tellement de choses inhumaine. Mais c'est aussi une ode au changement, à la réflexion que ce soit sur la vie, l'écriture ou la parentalité.
Les médecins lui diront qu'elle peut inventer des souvenirs vu qu'elle est autrice. Un écrivain peut inventer, c'est son métier. Voilà la réponse qu'elle aura maintes fois sur sa peur de perte de mémoire. Et pourtant, écrire, c'est son bébé, c'est son essence.
Malgré tout ses déboires, c'est l'espoir et la vie qui vont l'animer. C'est une battante, c'est une
fille d'octobre.
C'est un récit poignant, une belle écriture qui nous donne l'impression d'être dans sa tête et de vivre les mêmes instants qu'elle.