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Critique de le_Bison


S'enfiler quelques cachetons sous la langue et s'envoler.
Glisser un petit comprimé de benzodiazépine et s'évader.
Quand l'insomnie te prend depuis des années, les cachets ne font plus effet. Alors, tu augmentes la dose. Tu es bien meilleur prescripteur que cette bande de psychiatres avides de leur compte en banque. Alors, deux d'abord au réveil, puis trois, puis cinq.
Un joint, ou deux, bien roulés.
Tu as toujours la main à la poche, tentation permanente de plonger la main vers une nouvelle plaquette de pilules.
Et puis tu te sers un verre, ou trois. du Elijah Craig, 18 ans d'âge, pour les grandes occasions.
Les nuits, tu les passes en tête à tête, avec tes potes, Jack et Daniel's. D'ailleurs, Cath et Pierre, viennent te voir demain. Mais quel demain sera.
La chaîne stéréo distille sa symphonie de guitares tonitruantes. Il y a de quoi grésiller dans les tympans et de se sortir de cette torpeur nonchalante.
Je me sers un verre moi aussi, pris dans cette addiction. Celle de l'écriture, et de la page blanche. Alors, je reprends un second verre.
Un téléphone qui sonne. Kurt Cobain qui braille Smells like teen spirit.

Se réveiller, une sensation étrange. Un cachet, deux, cinq. La dose prescrite. Un autre téléphone qui sonne, encore Nirvana, Rape me. C'est le téléphone de Cath, elle a toujours aimé le blondinet. Cath et Pierre, ils arrivent. Sensation étrange, je les ai vu hier. Prendre un autre cachet. J'étais persuadé qu'ils étaient déjà arrivés la veille. Un verre. du fort, ambré. Cath est même venu me voire cette nuit sur le canapé. Son cul, magnifique, à lui arracher le string avec les dents. Et sa bouche qui a gobé mon sexe. Ma jouissance dans sa bouche. Je n'ai pas rêvé. Impossible. Prendre une nouvelle dose. Je la reprendrais bien aussi, elle, sublime Cath, toujours aussi bandante, brune extraordinaire. Je me recouche, me sens mal, cette nausée qui me donne la gerbe aux lèvres.

Les oiseaux chantent, la lune bleue s'est barrée. Quelle heure est-il ? La tête en vrac. Trop de whisky, trop de vapeur. Je m'enfile un benzo en même temps qu'un caleçon. Descends à la cuisine. Odeur de café. Cath ? Elle n'est plus là. Un texto, Cath et Pierre arrivent cet après-midi ! Putain… Je comprends plus rien. Faut que j'arrête. Pourtant, c'est pas son téléphone sous le canapé ? Il a dû tomber quand elle m'a sucé cette nuit… Mais alors pourquoi, ils ne sont plus là. Hallucination, paranoïa. Je reprends un cachet, dix à fondre sous la langue. Et je me réveille dans mon lit, la tête sur une enclume, et le marteau qui cogne. Broyé. Vite un cachet, et je me rendors. Noir.
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