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Critique de pbrient


Deux ans se sont écoulés entre l'excellentissime Elijah et ce petit dernier que tous les fans de Noël Boudou attendaient, moi le premier. En plus c'est Taurnada qui publie donc ça ne pouvait être que du bon.
Roman noir psychologique, écrit à la première personne, on découvre Nick. Marié à Chloé. Ils forment un joli couple sans problème apparent. Il n'a pas de soucis d'argent, une belle maison, une belle voiture de bons amis et voisins, bref que du bonheur s'il n'y avait pas une énorme addiction médicamenteuse aux benzodiazépines qui lui pourrit l'existence depuis sa petite enfance.
Dans la première partie du livre on découvre l'histoire de vie de Nick, ses addictions, l'alcool, les joints, mais surtout sa consommation de benzos .Au départ c'était pour soigner ses insomnies et ses crises d'angoisses. Il en consomme de jour comme de nuit et il en a partout. Dans la maison, dans ses poches, dans la voiture. Pas question pour lui d'être en manque. Car c'est bien là sa problématique il est addict et ne cesse d'augmenter les doses pour tenter de cacher son profond mal-être. L'intoxication aux benzos provoque des séquelles graves (hallucinations, idées délirantes, désorientations temporaux/spatiales, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique, paranoïa, amnésie …) Il est tout ça en même temps notre Nick et comme il le dit « c'est un sacré bordel dans sa tête ».
Dans cette première partie on va souffrir avec lui. L'écriture de l'auteur est déchirante, forte en émotions et en sentiments, il y a mis toutes ses tripes car c'est un sujet qu'il maîtrise étant lui-même passé par là comme il l'écrit en avant propos. J'étais tellement immergé que tous mes sens étaient en éveille, je suis passé par des moments émotionnels intenses ; je revivais des histoires de vie de certains de mes patients lorsque j'étais infirmier en addictologie.
Et puis patatrac, la deuxième partie devient longue, je suis en surdosage. Voici une phrase de l'auteur qui on dit long sur mon état à ce moment là : « Il ne s'y passe pas grand-chose d'autre que des métaphores en veux-tu en voilà et des descriptions à n'en plus finir ».
C'est toujours bien écrit, c'est certain, mais cela ne me suffit plus, mon train de lecture à déraillé !!!
Arrive le chapitre « Au bout du fil » et là c'est le final et quel final ! Il m'a ému, bouleversé mais aussi laissé un goût amer (comme un benzo sous la langue) et mitigé sur ma lecture.
Ce livre est à la fois triste, bouleversant, parfois très violent, traumatisant qui vous fera passer par diverses émotions, en tout cas je l'espère. On ne pourra plus prendre un de ces cachetons sans penser à « Benzos ».
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