De l'autre côté du mythe, tome 1 : Ariádnê

C est apres avoir lu la critique de Phoenicia ( à qui je pique régulièrement des idées de lectures) que j ai eu envie de découvrir cette nouvelle collection.
Je suis ravie car les femmes sont placées au coeur de l intrigue pour une fois. On connaît tous le mythe de thèsee. le héros grec fils du roi qui courageux et fort se porte volontaire pour faire partie du tribut livre en pâture au cruel minotaure et qui par son charme irrésistible se fait aider par la fille du roi de Crete en personne qui est tombée amoureuse au premier regard et n hésite pas à trahir son père et sa patrie.

Oubliez tout ça.
Reprenons au début. Quand Andros et son frère ( les frères d Ariane) vont en Grèce participer à des jeux. Andros y est remarquable et bat tous les Grecs. Malheureusement il est tué lâchement par un Grec blessé dans son orgueil.
Depuis les Grecs doivent livrer 7 jeunes filles et 7 jeunes hommes qui seront sacrifiés en étant envoyés dans le labyrinthe d où personne ne peut ressortir et où se cache le minotaure.
On fait la connaissance d Ariadne qui est une jeune femme courageuse et réfléchie. Blessée aussi par la mort de son grand frère, par sa mère Pasiphae qui ne sort plus de ses appartements et par son père Minos le roi de Crete qui sombre dans la folie depuis la naissance du minotaure. Ariadne s interroge sur les actes de son père, sur les conséquences en termes de paix ou de guerre pour son pays. Quand elle voit arriver Thesee , elle saisit qu il y a peut être moyen d arrêter ces sacrifices qui ne peuvent que conduire au désastre.

Bien sur il y a une romance.
Mais Ariadne apparaît comme une femme libre et qui fait des choix en toute conscience après avoir poser le pour et le contre.
Ariadne n est plus dans cette version une fille stupide qui s amourache du premier bellâtre venu et se fait abandonner sur une île.

Cela fait beaucoup de bien de redonner aux filles la place qu elles méritent.

Chaudement recommandé, j'ai vivement apprécié ce récit qui nous offre une vision nouvelle de ce mythe. Teintée de féminisme, sans qu'il soit exagéré, au contraire crédible, Flora Boukri nous livre une réécriture du mythe de Thésée avec Ariane à la place principale. La narration est alternée entre plusieurs personnages. Cependant, même lorsque nous ne sommes plus dans la narration d'Ariane, elle reste le personnage pivot, déterminant. Sa personnalité est séduisante et bien dessinée. le tout est campé dans un univers minoen, certes non fournis, mais tout du moins cohérent. Et ce dans un nombre réduit de pages. Flora Boukri nous immerge donc rapidement et efficacement. J'ai le tome 2 dans ma PAL, le tome 3 dans ma wishlist. Let's go!

Fan de mythologie en tout genre, je ne pouvais pas passer à coté de cette série qui se propose de revisiter les mythes et de les proposer vus sous un autre angle.
Bien-sur, on connait tous l'histoire d'Ariane et de Thésée et on sait à quoi s'attendre. Mais le traitement rend ce livre vraiment intéressant. L'histoire est différente tout en restant semblable, les personnages sont attachants. En fait, l'auteure a réussi à rendre tout ça beaucoup plus "humain". Et bien entendu, j'ai aimé le fait que l'on s'attache à Ariane beaucoup plus qu'aux autres intervenants.
Par contre, je n'ai pas du tout aimé l'écriture. Je ne sais pas si c'est parce que l'auteure destine son livre à un public jeune, mais les phrases courtes et les tournures simples m'ont vraiment dérangée. Désolée, mais j'ai même trouvé que cette écriture était plate.
Cependant, ceci ne va pas m'empêcher de lire la suite de la série.

Premier titre d'une collection proposant de revisiter la mythologie, « Ariádnê » met en avant les aventures d'Ariane, de sa famille, de Thésée et du Minotaure. Dans les grandes lignes, l'ouvrage retrace le mythe que l'on connaît, mais trouve surtout son originalité dans le traitement du personnage d'Ariane… Cette dernière apparaît alors plus féministe, brave, belle, libre, déterminée, lucide et vive d'esprit. Elle n'est plus un simple personnage secondaire tombant simplement amoureuse du héros. Ici, elle est une héroïne au même titre que Théseús, si ce n'est davantage… Ariádnê a bien conscience de la folie de son père Mìnôs, des agissements de sa mère, de la nature de son demi-frère-bête, du fait que les Dieux la surveillent ou encore de son rôle dans son destin. Voilà une réécriture engagée, sympathique et intéressante qui a su me séduire.

À mon sens, ce livre n'a pas de défaut, si ce n'est le fait que j'ai longtemps été dérangée par tous ces accents sur les noms des personnages ! J'étais également un peu noyée par les nombreux protagonistes ou par le vocabulaire spécifique à l'époque (ex : aurige, chiton, gynécée, etc.). le temps d'adaptation a été un peu long toutefois, j'ai été ravie d'avoir appris des choses ! Quant au dénouement, j'avoue qu'il m'a plu. La réécriture du personnage du Minotaure est pertinente.

Vous l'aurez compris : avec sa plume fluide et travaillée, Flora Boukri a su proposer une adaptation féministe réussie, avec des personnages au tempérament fort et courageux. Mention spéciale à sa couverture magnifique avec ses dorures et son effet fil rouge. Bref, un titre original à découvrir, même si on connaît l'histoire du Minotaure !
Lien : https://lespagesquitournent...

Flora Boukri a choisi de dépoussiérer certains mythes de l'antiquité grecque dans lesquels des figures féminines apparaissent : Ariane (celle du fil bien sûr), Penthésilée (reine des Amazones), Méduse (aux cheveux de serpent).

Dans ce premier tome sur Ariane, je dois avouer mon admiration pour l'intelligence avec laquelle ce récit est raconté : je l'ai trouvé assez peu conventionnel – et en cela rafraichissant et stimulant - sans pour autant être d'une originalité exceptionnelle.

La forme de la narration est assez classique : trois parties dans lesquelles un personnage prend le rôle de narrateur chacun à son tour : Ariane, Thésée puis Pasiphaé (la mère d'Ariane – et du Minotaure bien sûr). Des intermèdes sont pris en charge par Dionysos.

Les noms utilisés sont les noms grecs écrits à la grecque et/ou selon leur prononciation grecque (Ariadnê, Phaidra, Théséus, Dionusos), d'où parfois une accentuation qui peut sembler étrange. Cela colore le texte d'un certain exotisme et ravira sans doute, si ce n'est les élèves, au moins les enseignants de langues et civilisations de l'Antiquité et les quelques jeunes passionné.es ;-)

Ce que je trouve remarquable, c'est le fond de l'histoire, ses péripéties, la nature, les pensées et la destinée des personnages, qui sont fondés sur une connaissance précise et réfléchie de la mythologie et de l'histoire grecques, d'où un arc narratif que j'ai trouvé assez inattendu, sur lequel j'ai parfois un peu grincé, mais qui au final m'a conquise grâce à la dernière partie.

Flora Boukri propose une vraie relecture du mythe de Thésée et le Minotaure avec son fil d'Ariane, qui désarçonnera sans doute certains lecteurs mais cette version pose intelligemment et réellement, en mettant Ariane au centre, la question du statut de la femme, de la fille, dans sa famille, dans sa lignée, dans les carcans sociétaux. Je trouve que c'est fait de manière assez douce et subtile, pas revendicative ni belliqueuse, ce qui est agréable.

On peut prendre cette jeune fille comme exemple de femme forte, ce qui est très dans l'air du temps, mais elle ne se départ pas de sa dimension mythologique, si bien que ce roman a une vraie valeur sur le plan de l'étude de l'histoire et des mythes, amenant même à interroger sur des problématiques très liées à l'Antiquité (même si on peut également les considérer de nos jours), telles que la nature divine, l'idée de destin, l'importance des rites, la notion d'honneur, de « patriotisme » etc.
Par ailleurs, l'autrice fait régulièrement référence aux vestiges archéologiques de la cité de Knossos (architecture et fresques) pour peindre son décor, je vous conseille donc vivement de faire quelques recherches au préalable pour mieux comprendre, voir et profiter de cette oeuvre – à moins que ce ne soit en cours de lecture ou en prolongement – de ce fait, cela me semble un excellent support pour étudier avec des élèves, cher.es collègues de LCA ;-)

En résumé : une réécriture du mythe de Thésée et le Minotaure qui met Ariane à l'honneur dans sa dimension de femme autant qu'elle met en scène et interroge l'histoire et la mythologie, le tout dans un récit intelligent et vif (et bien écrit). Fantastique !

Et c'est sans mentionner le travail remarquable d'édition : couverture, habillage du texte etc.

Salut les Babelionautes
J'ai fais une pause dans ma lecture de l'oeuvre de Terry Goodkind pour lire ce petit livre de Flora Boukri que j'ai reçus lors de la dernière Masse Critique.
Je connaissais le mythe de Thésée contre le Minautore et du fil d'Ariane qui lui permettra de sortir du labyrinthe de Dédale, Mais flora Boukri ne c'est pas contentée de s'en inspirer, elle a réussi a en faire un beau roman ou les Dieux côtoient les simples mortels.
Même si le mythe se concentre sur Thésée, l'Auteure a pris le partit de Faire d'Ariane (Ariadné) le personnage principal de son récit.
Je vais suivre de très prés ses prochains écrits car elle est Native de Martigues, la Venise Provençale, la Ville ou j'habite.
Merci aux éditions Gulftream et a Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce petit bijou de Flora Boukri, en espérant la croisée lors d'un Salon littéraire ou je pourrais me le faire dédicacer.

🏛 Une fois habituée aux noms des protagonistes qui sont leur noms grec, ce qui est parfois déroutant quand on les connaît sous leur nom moderne, j'ai vraiment adoré ma lecture.
Les dieux sont présentés sans concession comme des êtres jaloux, violents, qui ne font pas grand cas des humains qu'ils considèrent vraiment comme de la vermine.
Comme la plupart des histoires tournant autour de la mythologie nous montrent des Dieux qui prennent partis dans les conflits, se prennent d'affection pour des personnes, ça change qu'on les dépeigne vraiment comme ne s'intéressant qu'à eux-mêmes et à leurs querelles intestines, ne voyant les mortels et dans une moindre mesure les demi-dieux ou autres hybrides comme de simples pions sur leur échiquier géant.

🏛 Ariadné n'est pas ici la simple princesse naïve qui tombe amoureuse du héros et trahit son père sans vraiment avoir conscience des conséquences.
Ici, le jeune femme est volontaire, intelligente, tourmentée par sa conscience qui lui dicte de mettre un terme aux massacres qu'organise son père qu'elle voit pour ce qu'il est: un homme que le chagrin a plongé dans la cruauté et la folie.
Même la faute du roi qui a mené à la conception du Minotaure trouve une explication inédite. Dans laquelle, une fois de plus, les dieux ne sont pas à leur avantages.

🏛 le vocabulaire spécifique à la Grèce antique et a la mythologie est réuni dans un glossaire à la fin du livre.
J'ai vraiment adoré cette réécriture du mythe qui garde le fil rouge (sans jeu de mot) avec le mythe que tout le monde connaît.
On dit que le diable est dans les détails, ici c'est le coup de génie de l'auteur qui y réside car elle ne change, reecrit, au final, que des détails... mais qui changent tout.

🏛 Prochain livre à lire, en attendant et espérant de prochaines histoires: Penthesileia

En tant que fan de mythologie, il m'était difficile de passer à coté de ce roman, surtout qu'il a fait parie de la présélection du PLIB ! Alors, j'ai sans hésité sauté dessus et je ne l'ai toujours pas regretté !

L'univers qui est connu par la plupart des passionnés de mythologie, est pourtant plutôt bien retracé, expliqué point par point pour les néophytes, sans que cela prenne trop de temps et n'empiète trop dans l'histoire. Les descriptions, qui ne sont pas les seules à proposer l'explication sont relativement peu présentes, mais suffisamment pour bien mettre une place certains éléments essentiels pour l'histoire.

Concernant cette dernière, elle est exactement comme on pourrait s'y attendre. L'intrigue est donc assez basique, surtout si on connait le mythe originel. En revanche, quelques éléments divergent de l'histoire originelle, ce qui nous apporte des précisions bienvenues. Cette dernière est donc bien mise en valeur par les actions qui s'enchainent rapidement, ce qui rend l'histoire sympa et addictive.

Les personnages collent parfaitement à l'image que l'on peut se faire de chaque personnage, mais on peut noter également quelques éléments nouveaux bienvenus. DE plus, les relations qui lient les personnages entre eux sont parfaitement ajustées. Elles sont approfondies et donc plus importantes et plus puissantes et permettent également de créer un véritable lien solide d'empathie avec le lecteur.

Pour finir, je dois dire que j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure. Sa maitrise de l'atmosphère est impressionnante, étant donnée qu'elle est parfaitement ajustée et apporte une touche parfaite au récit. Les messages qu'elle nous présente montrent une belle implication de l'amour familial.

Bref, une belle adaptation de ce mythe, très pédagogique qui met l'accent sur les femmes plutôt que le héros central
Lien : https://lecturesdunedevoreus..

L'auteure propose une revisite extrêmement intéressante du mythe de Thésée et du Minautore. Elle choisit de centrer l'histoire autour du personnage d'Ariadne. Je trouve dommage qu'elle ne soit pas allée au bout de son idée en en faisant la seule et unique narratrice. L'alternance des points de vue d'un chapitre à l'autre n'apporte finalement pas grand chose de plus au texte.

Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment été surprise par la façon dont l'auteure revise le mythe. de façon tout à fait logique, on s'attend à ce que le point culminant de l'intrigue soit l'entrée de Thésée dans le labyrinthe ainsi que son affrontement avec le Minotaure. Pourtant, l'auteure choisit plutôt de se concentrer sur ce qui se passe avant et amène justement à ce moment clé. C'est habile et donne à voir le mythe sous un autre angle.

J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un challenge sur les Femmes dans L Histoire. A la recherche de relectures de mythes grecs, je suis tombée sur la trilogie de Flora Boukri qui nous propose de revisiter les mythes d'Ariane, Penthésilée et Méduse. Aujourd'hui donc, je me concentre sur la relecture du mythe d'Ariane et de son fameux fil rouge. Mais avant de donner mon avis sur le récit, une bonne piqûre de rappel mythologique est, me semble-t-il, nécessaire.

Ariane est la fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, fille d'Hélios. En plus d'Ariane, ils eurent aussi Phèdre, Androgée, Deucalion,
Minos est un demi-dieu, fruit de l'union d'Europe et de Zeus. Ce dernier s'était changé en taureau pour échapper à la vigilance de sa femme Héra afin de séduire Europe (la violer donc). de leur "union" naquirent trois fils, Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Europe sera donnée comme épouse à Astérion, roi de Crète, par Zeus.
Pasiphaé est elle la fille d'Hélios et de Persé (ou Perséis), l'une des trois mille Océanides. Elle a pour soeur Circé et pour frère Æetès. Pasiphaé sera, comme de nombreuses femmes de la mythologie, punie pour un crime qu'elle n'a pas commis. En effet, désireux de montrer à son peuple sa réputation auprès des dieux, Minos pria Poséidon de lui envoyer un taureau, qu'il devrait sacrifier aussitôt en son honneur. Poséidon répondit à sa demande en lui envoyant un magnifique taureau blanc. Minos, face à cette merveilleuse bête, ne put se résoudre à le sacrifier et choisi un autre taureau à sa place. Courroucé, le dieu des océans se vengea en inspirant à Pasiphaé une passion amoureuse pour la bête. de leur union naquit Astérion, un monstre à la tête de taureau et au corps d'homme. Face à cette terrible malédiction, Minos mandata l'architecte Dédale de construire un terrible labyrinthe sous le palais, duquel le Minotaure devint le gardien imprescriptible.

Voici donc le (lourd) bagage familial d'Ariane. Nous pouvons donc passer à notre fameuse héroïne, qui sous la plume de Flora Boukri est audacieuse, courageuse, rusée, intrépide. le récit s'engage sur le drame qui va ébranler sa vie. Des jeux athlétiques grecs auxquels vont participer ses frères s'enveniment au point qu'Androgée sera assassiné par de jeunes grecs orgueilleux. Pour venger la mort de son fils, Minos demande un tribu à la Grèce : chaque année lui sont envoyés sept jeunes hommes et sept jeunes femmes, dont le destin n'a d'autre issue que la mort puisque Minos les libère dans le labyrinthe, en proie au terrible monstre.

Ariane s'interroge beaucoup sur le comportement de son père et sur l'injustice que vivent ces jeunes gens lâchés dans le labyrinthe dont ils ne peuvent jamais ressortir. Un beau jour elle voit arriver parmi le tribu un jeune homme, qui ne restera pas insensible au charme d'Ariane. Il s'agit de Thésée, fils d'Égée, et il est bien déterminé à terrasser la créature qui garde le labyrinthe. Grâce à l'ingéniosité d'Ariane qui lui confie un fil rouge du tissu de sa robe, il pourra retrouver son chemin dans le labyrinthe et mettre ainsi un terme à la folie de Minos.

Dans sa relecture, l'autrice dépeint une jeune femme pleine d'audace et de courage qui ne craint pas de braver les dangers pour réaliser ses idéaux. Un portrait bien loin de celui brossé dans les traditions puisque d'après les mythes, Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (dans les Cyclades) après avoir vaincu le Minotaure, alors qu'il avait promis à la jeune femme de l'épouser (le mufle). Ariane reprend consistance sous la plume lapidaire de Flora Boukri. Malgré un style concis et simple, plutôt destiné à un lectorat jeune, j'ai aimé passer de l'autre côté du mythe me replonger dans cette légende que je croyais bien connaître. Au final, je l'ai redécouvert sous le prisme d'une héroïne modernisée à laquelle on peut aisément s'identifier.

Dans ma pile à lire attendent sagement les deux autres tomes de la série, que je lirai probablement avec autant de plaisir que celui consacré à Ariane. Un belle découverte !