AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de medsine


Le Maître et Marguerite
Je ne sais pas trop comment ce livre a atterri dans ma vie, comment j'en suis venu à l'acheter et m'y plonger. Un roman Russe mis en avant par un bandeau tapageur qui présente le livre comme un chef d'oeuvre, parfait pour mon « année russe » de lecture et de voyage. La couverture de l'édition de poche représente mystérieusement un gros chat a l'air inquisiteur avec une toute petite couronne, le titre restera également un mystère pour moi jusqu'à la moitié du livre car pas de Maître, ni de Marguerite en vue jusqu'à la deuxième partie, où tout s'éclaire.
Le récit est dense et entremêle deux histoires. L'une se passe à Moscou dans la première moitié du XXe siècle, L'autre en Judée sous le pouvoir de Pilate, le jour de la crucifixion du Christ. le diable est descendu sur Moscou et sème la pagaille avec sa petite clique de démons : Il se fait appeler Woland et donne une représentation de magie qui va virer au scandale, ses compagnons sont Koroviev son principal assistant, Azazello un être terrifiant aux dents jaunes, Béhémoth un gros chat noir capable de s'habiller, de parler et agir comme un homme (la couverture) et une femme mystérieuse le plus souvent nue. Tous charment et terrifient ceux qu'ils approchent. Leurs victimes sont surtout les administrateurs du théâtre qui accueillent Woland et qui en feront amèrement les frais. Mais aussi les écrivains et les critiques littéraires de cette époque soviétique que l'on reconnait dans toutes ses absurdités sans qu'elle ne soit explicitement nommée par Boulgakov, écrivain censuré et brimé par le pouvoir, qui règle aussi ses comptes avec l'intelligentsia, la délation populaire quotidienne et ce pouvoir omniprésent. Les scènes sont férocement drôles et burlesques, mais l'histoire est sublime et les talents de conteurs (et de magicien) de Boulgakov sont indéniables.
Dans la deuxième partie, l'absurde et la magie montent d'un cran avec l'apparition de deux nouveaux personnages, le Maître (que l'on pourrait sans doute le plus associer à Boulgakov) – écrivain devenu fou et interné après qu'il ait brûlé son grand roman sur Pilate – et Marguerite son amante, désespérée par la disparition de son aimé qui deviendra sorcière pour retrouver le Maître. Une nuit endiablée s'engage pour elle auprès de Woland et de ses acolytes qui la conduira à basculer et de révéler son penchant – par amour - pour la magie noire.
Ce roman m'a laissé une très forte impression. Je l'ai littéralement dévoré avec un plaisir intense et suis sûr que j'y reviendrai pour une relecture. Un jour.

Aout 2016
Commenter  J’apprécie          132



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}