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Critique de afriqueah


Ceci n'est pas une critique, ni un billet pour parler babeliote. Ce serait plutôt une constatation à l'envers. A l'endroit, un livre, un peu comme un amant, m'attend et me promet d'avance de me faire passer par des sentiments divers bien entendu, du plaisir, de la tristesse, des interrogations, et pour cela, pour que cette promesse soit tenue, il doit assurer. Comme un petit chat, il se love sur mon ventre, me demande de le prendre et de le caresser. Comme un chiot, il me regarde jusqu'à ce que j'en passe par ses désirs à lui. Un livre, ça m'attend, et c'est un bonheur de le retrouver encore et encore. D'ailleurs, un bon livre, je n'ai juste pas envie de le finir, j'économise les dernières pages, et boum, c'est comme la fin d'une histoire d'amour, et hop, heureusement, un autre se présente. Un peu comme l'image d'une vie, non ? Je plaisante.

Bref, je me suis aperçue que « le Maitre et Marguerite, » au bout de la page 286, ne m'avait donné ni promesse, ni plaisir, et surtout pas ce bonheur de le retrouver. Comme c'était plutôt une tâche morale (on doit finir un livre) j'ai quand même sauté une centaine de pages – je sais , c'est honteux, que le diable m'emporte- tellement ça me courait de continuer cette lecture sur un diable qui intervient dans Moscou. Couverture violette, je déteste cette couleur, en plus.
Alors, de ce chef d'oeuvre reconnu par beaucoup comme tel, je vais quand même, malgré l'ennui profond qu'il m'a procuré, citer quelques passages, celui où Marguerite entre chez un ennemi de son Maitre, abat son marteau sur le piano à queue, complètement innocent pourtant dans cette affaire, « l'instrument gronda, hurla, résonna, râla. », vide des seaux d'eau dans les tiroirs du bureau et jette de l'encre sur les draps, casse tous les verres et les potiches : vengeance jouissive pour elle comme pour moi lectrice. D'ailleurs, cela m'a bien donné une petite idée, je n'en dirai pas plus.

Faisons attention à notre vocabulaire, aussi. Boulgakov se charge de nous rappeler que certains mots, devenus vides de sens, peuvent reprendre du poil de la bête, et que le diable m'emporte si je me trompe, car le diable seul sait, le diable sait d'où est sorti ce roman, et Marguerite donnerait son âme au diable pour retrouver l'homme de sa vie. A tous les diables, un livre qui n'appelle pas à être repris en main, j'avoue, je l'abandonne.
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