C'est en écoutant un entretien de
Marguerite Yourcenar ("le paradoxe de l'écrivain") que j'ai découvert ce roman de
Boulgakov. Et sa lecture a été ma plus belle surprise littéraire de cette année.
Il y a cette intrigue, succession de farces diaboliques, se déroulant dans le milieu littéraire d'un Moscou soviétique. Ces farces souvent cruelles sont causées par la venue du Diable et de ses serviteurs dans la capitale. Mais la magie noire qui se met à l'oeuvre semble réenchanter d'une étrange manière un monde littéraire morne et sclérosé par la censure. de là la libre réécriture par
Boulgakov de l'Evangile, qui entrecoupe l'intrigue russe. Réécriture qui dans le récit n'est autre que l'oeuvre de ce personnage, le Maître, pour qui Marguerite sera prête à pactiser avec le Diable pour le retrouver.
Si le Diable semble d'ordinaire chargé d'assombrir le monde, chez
Boulgakov il apporte des couleurs et de la vie à un monde plus sombre encore que l'Enfer.
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