Il se passe de drôles de choses à Moscou : des vêtements qui se volatilisent après une séance de magie noire, un costume sans corps, une prophétie concernant une tête coupée par une femme, des disparitions, un turbulent chat noir auquel les balles ne font pas une égratignure, voilà de quoi semer la panique dans la capitale russe et remplir allègrement la clinique psychiatrique du professeur Stravinski.
Justement, dans la chambre 117, Ivan Nikolaïevitch y fait la connaissance du Maître, son intrigant voisin de la chambre 118 qui n'a plus de nom. Pendant ce temps, Marguerite Nikolaïvna, qui n'est jamais parvenue à oublier son amant, se voit conviée à être la reine d'un bal tout à fait singulier, tâche pour laquelle on la rétribuera pas la réalisation d'un voeu.
Cette histoire semble délicieusement absurde ! Heureusement, les notes proposées par l'édition Pocket soulignent toutes les références à la période historique et à la vie de
Boulgakov lui-même. En effet, cette oeuvre est bien plus qu'un roman à rebondissements ; il s'agit d'une critique soigneusement dissimulée du système stalinien.
Cependant, que l'on s'attarde sur l'aspect historique ou que l'on se contente de savourer le récit sans en chercher la signification, je vous garantis que l'on passe un excellent moment. Je me suis faite joyeusement happer par les péripéties des personnages. Aussi, je recommande chaudement la lecture de ce roman !
Challenge XXème siècle 2022
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