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3,3

sur 72 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A partir d'une amitié qui traverse les années et garde sa force malgré les divergences que le destin peut faire naître au sein des parcours personnels faits de tant d'aléas, Théodore Bourdeau survole quelques dizaines d'années, jamais précis, globalement entre les années 80 et le début du 21è siècle, avec un flou savamment distillé, prenant appui sur des événements marquants, mais revus et corrigés par les bons soins de l'auteur. Sans omettre les pseudonymes qui jettent un peu plus d'ombre sur les personnages trop reconnaissables.

C'est presque une dystopie mais qui serait restée conforme au réel (que les puristes ne me jettent pas la pierre, c'est juste un ressenti!). Il en ressort un sorte de vertige, de sensation d'instabilité, lié à ce regard un peu décalé, et c'est d'autant plus marquant que si le récit d'enfance de l'auteur semble se situer dans les années 70-80, l'âge de l'auteur permet de réfuter l'autobiographie déguisée, et pourtant les détails et les descriptions des ambiances ont vraiment quelque chose d'authentique, et pourraient passer pour du vécu.


A partir de ce ressenti, se pose quand même la question du but de ce récit. Evocation de cette belle amitié qui a su résister aux accidents de l'existence, mais pourquoi la placer dans un décor qui semble solide, mais se trouve mis à mal par les distorsions infligées aux événements?

On en retient le côté inéluctable des destinées, formatées par les injonctions familiales que viennent bousculer les facéties du hasard.
Intéressant aussi la construction des personnalités, avec la toute puissance de l'enfance, bouleversée parles affres de l'adolescence pour arriver aux adultes qui affichent par nécessité une assurance toute de surface.

L'écriture est simple, assez journalistique, sans fioriture ni effet de style.



Pas inoubliable.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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**,*

Naître, grandir, faire des choix et les assumer, se lier d'amitié et trouver sa voie. Pour le narrateur, dont l'enfance a été heureuse, devenir un homme n'est pas chose facile. Heureusement que Grégoire, son plus fidèle ami, est à ses côtés. Même si tout ou presque les oppose, il sera son point d'ancrage...

Avec sa couverture douce, un joli titre et un résumé sympathique, ce roman avait tout pour me plaire. Les 68 premières fois sont passées par là et m'ont donné l'occasion de découvrir la plume de Théodore Bourdeau.

Si j'en ai aimé l'écriture, la mélodie des mots et la tendresse des souvenirs, je me suis assez vite ennuyée.
Le narrateur est un jeune homme peu sûr de lui, qui navigue de décision en décision sans jamais s'assurer qu'il en ai le véritable enjeu. Loin d'être malheureux, on le sent comme spectateur, au bord de sa vie.
A la différence de Grégoire, son ami l'enfance, il porte un regard sur le monde qui ne le fait pas avancer...

Une écriture prometteuse, qui mérite un prochain roman plus enjoué, une histoire plus captivante et des personnages plus dessinés...
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Avec Les petits Garçons de Théodore Bourdeau, je referme ma quatorzième lecture pour cette session des 68 premières Fois.

Ce roman écrit à la première personne raconte l'enfance, l'adolescence et les débuts dans la vie d'adulte de deux jeunes hommes, le narrateur et Grégoire, amis d'enfance. Théodore Bourdeau fait le récit de deux parcours, de deux évolutions depuis les jeux de gamins, les émois adolescents, les erreurs de jeunesse, les choix d'études et de carrière et enfin, un bilan existentiel de trentenaires dans l'actualité des attentats qui ont marqué le monde et notre pays depuis 2001.
Les deux héros sont assez différents : le narrateur est sensible et fragile tandis que son ami apparaît comme un surdoué en tout, à l'avenir prometteur. L'auteur a choisi de les placer dans un milieu qu'il connaît bien, celui de l'information et des coulisses du pouvoir.
J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de ce roman, une certaine impossibilité à m'attacher aux deux personnages, un ennui à lire leur vie, somme toute pas très originale, dans la banalité du quotidien et des ressentis intimes, dans l'ambivalence de l'amitié entre jalousie, émulation et solidarité indéfectible…

C'est pourtant plutôt bien écrit, avec la même phrase au début et à la fin, comme pour accentuer le dessin d'une parenthèse, comme pour dire que l'après sera un peu différent à la lumière de l'expérience acquise.
J'avoue en général un intérêt pour les formules métaphoriques et pour les évènements revisités ou détournés mais, ici, cela m'a agacé. J'ai mal vécu cette prise de distance mal calibrée qui rend les choses trop proches et reconnaissables pour vraiment prendre sens ; ainsi, le parcours des héros prend une tournure désincarnée qui m'a gênée. Je citerai, pour exemple, les attentats de New York en septembre 2001, évoqués par « l'anéantissement d'un édifice emblématique d'une ville symbole » …
Certaines scènes du livre renvoient à un univers référentiel, cinématographique notamment, qui aurait pu me faire sourire ; pensons ici au discours du témoin du marié, à l'invitation à dîner chez le couple récemment installé, à la comparaison des carrières professionnelles… mais cela n'a pas fonctionné.

Voilà donc un roman qui n'était pas pour moi, qui n'a pas correspondu à mon horizon d'attente.
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Comment grandir dans un climat d'instabilité et de violence sourde ? Et grandit-on jamais vraiment ?
Dans "Les petits garçons", nous rencontrons le narrateur, gamin discret, écolier travailleur, qui peine un peu à trouver son chemin, et son meilleur ami, Grégoire, élève modèle à la tignasse rousse, qui réussit tout ce qu'il effleure, aime les tableaux et tombera amoureux très vite, très fort.
Là où Grégoire, exploitant ses formidables talents, se destine à la prestigieuse École Nationale, le narrateur choisira l'école de journalisme et découvrira ses épreuves, ses grillages, ses luttes intérieures. C'est l'occasion pour Théodore Bourdeau de nous raconter une partie des coulisses de son métier, mais aussi les dessous peu séduisants de la politique.
L'auteur fait le choix de ne jamais rien nommer mais les individus, les faits, les malheurs, restent aisément décodables. C'est un roman sincère sur l'amitié et la violence du monde qui abrège nos enfances et épuise nos adolescences. Nous retrouvons ces batailles émouvantes de la jeunesse, les petites cruautés de nos vingt ans, les premières amours et les premières déconvenues. Un voyage à la rencontre de soi déchiré par le terrorisme, mais qui garde un goût de guimauves volées et le visage d'un tableau de Valtat…
Il y a une vraie fraîcheur dans ce texte, une justesse de ton flagrante, une sincérité lumineuse, attendrissante. Mais si ce roman m'a autant touchée, c'est aussi parce qu'il évoque des faits dont je me souviens précisément. Ce "groupe le plus triste du monde" qui crachait sa musique douloureuse, ce matin de septembre où le monde a explosé et où "chacun se souviendrait de ce qu'il faisait ce jour-là." le dernier chapitre, entre épilogue et bilan, est d'une poésie et d'une tendresse magnifiques.
Au final, c'est un roman générationnel qui percute, qui chatouille, qui ravive des plaies mal soignées aussi. C'est un roman sur ces longues années qui nous font mûrir au son des annonces terroristes ravageant nos écrans. On se construit toujours à travers l'atmosphère dans laquelle on respire. Au fond, ce n'est pas aussi simple que cela, devenir un homme, lorsqu'au fond de soi, recroquevillé, bien caché, brille toujours un petit garçon.
Un grand merci aux éditions Stock et à NetGalley pour cette lecture.
Lien : https://luxandherbooks.wordp..
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Une de ces rentrées littéraires qui peut paraître inaperçue dans le nombre encyclopédique des livres parus en janvier ... et pourtant... Une écriture fluide, simple, factuelle, journalistique même ... mais au delà de tout cela la vie en parallèle de deux garçons, très différents, l'histoire simple d'une amitié sincère, le déroulé d'une vie de deux hommes, conçus, élevés et construits sur des modèles radicalement différents.
l'un, le narrateur, est heureux de vivre, il se la coule douce, comme on pourrait dire, il vit au jour le jour sans se poser de réelles questions sur sa vie future, n'a pas réellement de projets; l'autre, est éduqué pour tout contrôler, tout soigner, tout calculer à l'image de son père. Il construit sa vie comme un architecte. Lequel des deux pourra se targuer d'avoir réussi sa vie ?
c'est un livre qui ne laisse pas indifférent. Il est écrit avec clairvoyance et simplicité et fait réfléchir le lecteur sur le sens profond de sa vie. A découvrir!
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Voilà un joli roman d'apprentissage , l'histoire de deux garçons , deux amis , que l'on voit évoluer de l'enfance à l'âge adulte .
Pourtant issus de deux classe sociales différentes , et avec un parcours scolaire bien différent , ils restent néanmoins toujours en contact .
Ce livre est d'une lecture très facile , je l'ai lu d'une seule traite , l'écriture en est extrêmement fluide .
C'est une belle histoire d'amitié , seulement voilà , je n'ai pas été touché par ce roman , je me suis souvent demandé où l'auteur voulait nous emmener . Je ne le sais toujours pas .
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Les petits garçons / Théodore Bourdeau

Théodore Bourdeau intègre en 2002 l'École supérieure de journalisme de Lille. Il devient par la suite journaliste pour LCI en 2006,qu'il quitte l'année suivante pour + Clair, une émission produite par Canal +. Il reste journaliste pour cette émission pendant un an avant de devenir le rédacteur en chef du Petit Journal de Yann Barthès . « Les petits garçons » est le premier livre qu'il publie
Ce premier roman raconte l'histoire de deux amis qui traversent ensemble l'enfance, puis l'adolescence, et qui atterrissent à l'âge adulte le coeur entaillé. C'est l'histoire d'une amitié entre ces deux garçons qui partent à la découverte du monde d'aujourd'hui. Une société parsemée de violence.
Le narrateur veut être cool. Il veut connaître ses premiers émois. Il opte pour des études universitaires d'histoire, pour suivre sa petite amie, Olympe, une jeune femme de caractère. Mais, Il se trouve très vite, célibataire et livré à lui-même. Il découvre un milieu social différent du sien, lui qui faisait dés études comme un luxe, alors que d'autres devaient travailler pour les payer.
Grégoire s'intéresse à la peinture Il passe beaucoup de temps, avec son père dans les musées. Après le bac, il consacre le maximum de temps aux études. Il intègre une classe pour préparer l'Ecole Normale. Ce qui engendre beaucoup de sacrifices. Beaucoup de souffrances. Il trouve aussi l'amour auprès de Caroline, une jeune femme cultivée. Son parcours est fulgurant.
On découvre un narrateur un peu trop tendre pour la brutalité du monde, mais prêt pour ses plaisirs. On suit par intérêt le parcours de ces deux garçons. On voyage en Italie, en Espagne. On découvre l'univers des journalistes, les études qu'il faut entreprendre pour entrer dans le métier.

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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C'est à un véritable pas de deux que nous convie Théodore Bourdeau dans son premier roman "Les petits garçons" et tout au long de sa lecture je n'ai trop su sur quel pied danser.

Pas de deux entre le narrateur dont nous ne connaîtrons jamais le prénom, pas plus que le nom – serait-ce l'auteur ? – et Grégoire, son ami de toujours. L'auteur nous raconte l'évolution de ces deux amis, de leur enfance heureuse, en passant par l'adolescence et jusqu'à l'âge adulte, synonyme de toutes leurs déconvenues.

Difficile pour moi d'écrire une chronique cohérente tant je suis passée de la déception à l'enthousiasme, de questionnements à l'absence de réponses. Peut-être parce que je n'en ai plus l'habitude, peut-être parce que je serinais que le présent rendait le texte plus léger, plus vivant, plus percutant, mais ce récit à l'imparfait a souvent plombé mon plaisir. J'avais l'impression de pédaler dans la plaine de Beauce un jour de vent – et je sais ce dont je parle –, sans relief, sans saillie, sans buissons protecteurs, pas même les flèches de la cathédrale de Chartres au loin. Des faits, rien que des faits, implacablement énoncés.

Et pourtant… pourtant… le chapitre 25 est arrivé – non, ne cédez pas à la tentation de le lire tout de suite, il se gagne – magnifique, émouvant, étonnant et, tout à coup, le présent. Tout à coup une envolée, une légèreté, une belle surprise. Et puis, il y a tous ces éléments de l'actualité : attentats, religion, vie professionnelle, musique, longuement traités, par le menu, mais toujours dans l'anonymat, pas de noms, pas de lieux définis. Et puis, il y a cette amitié indéfectible entre deux garçons que tout oppose et qui pourtant, contre vents et marées tiennent le cap. Il y a cette mutation du monde qui colle à leur vie et puis Grégoire qui surfe sur le haut de la vague jusqu'à s'y noyer. Et toujours, le narrateur, présent, à l'écoute, sans le moindre jugement. Oui, mais… je n'ai pu les regarder que de loin.
Alors, j'ai tout posé dans la balance, ce que j'avais aimé et puis tout le reste. J'ai attendu, désespérément, mais le fléau n'a pas bougé. Il n'a penché ni dans un sens, ni dans l'autre. Et moi, je n'ai pas trouvé quel pied avancer. J'ai cessé mon deux, deux, un de tango argentin, remisé mes chaussures à talons et regagné le bord de la piste. Ai-je aimé ou pas ? Les deux, mon Capitaine !

En tous les cas, j'attends le deuxième roman de Théodore Bourdeau.

Lien : https://memo-emoi.fr
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     J'avais cru comprendre que les petits garçons c'étaient lui et des amis. Qu'on y voyait son parcours pour devenir journaliste et les coulisses de l'émission...
      Pas du tout. C'est l'histoire de deux meilleurs amis depuis la maternelle, le narrateur et Grégoire. Mais le narrateur est-il Théodore Bourdeau ? Difficile à dire. Il y a d'abord sa rencontre avec Grégoire et l'aventure qui les liera ensemble, à l'aide de la rencontre des mamans.
     Puis les années adolescentes, collège et lycée. Fan d'un groupe de musique, ses rapports avec les filles, ses tentatives d'être accepté dans le groupe des cool... un garçon lambda.
     Grégoire de son côté vient d'une famille bourgeoise. Curieux, studieux et un peu psycho-maniaque, il fera tout pour rejoindre la plus grande école de France, se construire une vie et exceller en tout. Très loin de notre narrateur qui profite de la vie.

Pourtant leur amitié demeure. Ils sont très différents mais quelque chose fonctionne dans leur duo.

     Et enfin, l'entrée dans la vie d'adulte. Un peu difficile, non maîtrisée. Encore une fois comme un jeune homme normal. Comme son auteur, le narrateur deviendra journaliste. Sans réelle vocation, mais parce que ça lui convenait (suite à un coup de pied de sa mère.)

     Ceci pourrait être sa vie... Mais il y a une élection présidentielle et les candidats... ne sont pas connus. Inventés ? Ils ne correspondent pas à leurs homologues du monde réel. Alors qu'il y a d'autres faits avérés comme des attentats. Mais jamais il ne donne de villes ou de dates. Aucun fait concret, il faut extrapoler.

     Je ne saurai dire si j'ai aimé ou non... c'est très bien écrit, ça se lit tout seul. Comme un journaliste sait écrire sans que ce ne soit qu'informel. Mais pourquoi nous raconter cette vie précisément ? Je suis sans doute passée à côté de quelque chose.
      Donc difficile de vous en faire un bon retour efficace et argumenté. Parce que s'il s'agit vraiment de sa vie, qu'il a utilisé des noms d'emprunt pour ne citer personne, ou mélanger les protagonistes... je n'ai pas les clés pour le savoir.
     Et comme je m'attendais à voir le décor d'une émission je ne me suis sans doute pas retrouvée avec cette histoire.
Lien : http://blondes-and-litterair..
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Ce livre ne sera pas un coup de coeur, néanmoins je me suis laissée prendre au jeu de la lecture... La lecture est aisée et le livre se lit très rapidement.
Ces petits garçons, je les vois défiler devant mes yeux : au détour d'une rue, d'une fête, d'un cours....
Le narrateur nous entraîne dans sa vie et on suit son amitié avec Grégoire, son ami d'enfance, et, malgré des différences d'envies et de vies, ces deux petits garçons sont liés à jamais grâce à un pacte scellé avec des marshmallow.
L'opposition des deux personnages rend encore plus belle cette forte amitié. Tous les opposent et c'est pourtant cela qui les réunit. le héros du livre (qu'on imagine être l'auteur) n'a pas réussi à me toucher plus que cela et sa personnalité, son manque d'ambition, son « laisser-aller » m'a parfois agacé. le destin tout tracé de Grégoire, petit garçon brillant et promit à un bel avenir, rencontrera des embuches sur son passage.
Pour résumer, une histoire de « petits garçons », une histoire humaine, un moment de vie qui même s'il ne m'aura pas touché plus que ça se laisse raconter.
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