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3,3

sur 72 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes des petits garçons et le restons toute notre vie.
C'est ce que semble vouloir nous dire Théodore Bourdeau dans ce premier roman.

Il va nous raconter, en commençant par l'école maternelle les tribulations du narrateur et de son copain Grégoire.
Le narrateur est plutôt timoré, brinquebalant et du coup terriblement attachant.

Grégoire réussit ce qu'il entreprend, sait ce qu'il veut. Et l'obtient.
Thédore Bourdeau offre à lire un parcours, celui d'une amitié, celui de deux garçons qui grandissent. Ou pas finalement.

Et autour des garçons ? Les filles, évidemment. Les amourettes. Les grands amours de quelques jours. Les femmes d'une vie. Celles qu'on n'oubliera jamais.

Avec en toile de fond, comme un parti pris de l'auteur, ces choses qui marquent une époque et qu'on ne nomme pas. Il ne nomme pas volontairement certains marqueurs. Culturels. Géographiques. Pour rendre son livre plus universel ?

« le groupe le plus triste du monde ». «La Ville symbole »…

Les garçons vont traverser notre époque. Vont connaître le terrorisme, fléau de notre temps. Fil rouge et ensanglanté du livre …

Roman moderne et mélancolique. Roman d'un garçon de notre temps. Pris entre réussite sociale désenchantement inquiet. Premier roman prometteur.

Les petits garçons restent des petits garçons. Toute leur vie.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Je remercie les éditions Stock pour l'envoi, via net galley, du roman Les petits garçons de Théodore Bourdeau.
C'est l'histoire de deux amis qui traversent ensemble l'enfance, puis l'adolescence, et qui atterrissent à l'âge adulte le coeur entaillé.
C'est l'histoire d'un jeune homme maladroit, le narrateur, un peu trop tendre pour la brutalité du monde, mais prêt pour ses plaisirs.
C'est l'histoire d'un parcours fulgurant, celui de son ami Grégoire, et des obstacles qui l'attendent.
C'est aussi l'histoire d'une société affolée par les nouveaux visages de la violence.
C'est enfin une histoire de pouvoir, de déboires et d'amour.
Mais avant tout, c'est l'histoire de deux petits garçons.
Les petits garçons de Théodore Bourdeau est un roman intéressant que j'ai pris plaisir à lire. Il se déroule doucement, on ne peut pas dire qu'il se passe énormément de choses mais malgré un rythme assez lent, cela m'a plu. Nous avons deux petits garçons, notre narrateur et Grégoire, celui qui deviendra son meilleur ami. Grégoire, à qui tout réussit...
C'est la vie de deux petits garçons qui grandissent, découvrent la vie, l'amour...
Une histoire simple en somme et qui ressemble à notre vie.
Il m'est difficile d'en dire plus, car je n'ai pas envie de tout dévoiler sur ce roman.
J'ai aimé, même si parfois un peu trop lent pour moi. Je préfère quand c'est un peu plus rythmé mais je garderais un bon souvenir de cet ouvrage.
Ma note : quatre étoiles.
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Avec «Les petits garçons» Théodore Bourdeau réussit le plus beau des romans d'initiation, puisque c'est… le mien!

Tout compte fait, il n'y a pas trente-six raisons qui font que l'on aime un roman. Je crois que pour chacun d'entre nous, elles se limitent à deux ou trois, auxquelles on peut encore ajouter quelques considérations esthétiques. Soit l'histoire vous emporte, soit vous avez l'impression d'enrichir votre culture générale, soit vous vous sentez proches du narrateur ou de l'un des personnages. Avec le premier roman de Théodore Bourdeau, il ne m'a fallu pas chercher bien loin, car dès la première phrase, je me suis identifié à ce garçon. Ce «processus psychologique par lequel un individu A transporte sur un autre B, d'une manière continue plus ou moins durable, les sentiments qu'on éprouve ordinairement pour soi, au point de confondre ce qui arrive à B avec ce qui lui arrive à lui-même» atteint même ici un degré très troublant.
En fait, si je résume ce livre, je vous raconte ma vie! Cela pourrait commencer ainsi:
« Je suis né heureux. Un tout petit enfant, avec deux parents pour me chérir. Un tout petit enfant qui rit et qui se roule en toupie dans le lit de papa et maman le dimanche matin. Une bouche de quenottes, tout petit enfant, qui hurle d'excitation, qui pleure et qui rit. Qui pleure puis qui rit. Une boule de chair douce et encore innocente au malheur.»
Cela pourrait se poursuivre à l'école, quand ma route a croisé celle de Bernard. Bon, dans le roman de Théodore Bourdeau, il s'appelle Grégoire, mais c'était le même copain: « Aussi loin que je puisse me rappeler, dès l'école maternelle, Grégoire était là. Petit garçon rouquin, avec qui tout semblait facile. Jouer, faire des bêtises ou échanger des billes. Quand je voulais courir jusqu'à n'en plus pouvoir respirer, voler un bonbon, faire peur à un camarade de classe, Grégoire se portait toujours volontaire. »
Bernard était toujours le premier de la classe. Il avait toute mon admiration et quelquefois une pointe de jalousie perçait. Mais comme j'étais plus sportif que lui, les choses se sont bien vite arrangées. Et si je vous parle d'une autre époque que celle évoquée dans le roman, peu importe. Car Théodore Bourdeau a la plume elliptique. S'il ne dit pas tout, il laisse deviner sa pensée. Les événements historiques sont suggérés, sont même reconnaissables, sans être exactement situés géographiquement ou dans le temps. Des attentats, la montée de l'intégrisme religieux, la crise économique, la peur d'un avenir de plus en plus incertain… Il me semble que la jeunesse des années quatre-vingt n'avait rien à envier à celle des années deux-mille, sinon peut-être dans son acuité.
En revanche, ce qui n'a pas vraiment changé – surtout pour les timides – c'est l'attirance mêlée de crainte autant que d'excitation pour «les filles». Là encore, je pourrai souscrire mot pour mot au scénario imaginé par le narrateur pour conquérir Louise. Demander à une proche amie de servir de messagère et attendre impatiemment la réciprocité de l'amour que l'on offre. «Enfin, mes mots et mon amour parvenaient jusqu'aux oreilles et, je l'espérais, jusqu'au coeur de Louise. Mais alors qu'elle aurait dû esquisser un sourire puis rougir, son visage devint rictus, traduisant un dégoût amusé. Je perdis tout espoir quand le rictus se transforma en un éclat de rire. Tout était consommé. Louise ne voudrait pas de moi. Ma première boum ne serait pas le théâtre de mon premier amour.»
Il devient inutile de vous raconter la suite. Vous la trouverez dans le roman avec à peine quelques nuances. Sachez simplement qu'après avoir tâtonné un peu quant à mon avenir, j'ai fait une école de journalisme. La mienne était à Strasbourg et celle du roman plus vraisemblablement à Lille. Les mêmes angoisses quant à l'avenir de notre profession, les mêmes débats sur l'éthique et sur la concentration des groupes de presse…
Me voilà tout d'un coup pris de vertige au moment de conclure. Vous aurez compris pourquoi ce roman n'a si profondément touché, mais réussira-t-il à vous séduire aussi? C'est le pari que je prends et le voeu que je formule.
Et puisque nous en sommes aux voeux, souhaitons à Caroline Laurent plein succès à la nouvelle collection «Arpèges» inaugurée avec ce roman.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Théodore Bourdeau nous conte l'histoire de l'amitié d'une vie. "Une vie légère, facile. Une aventure perpétuelle et joyeuse. Avec Grégoire pour ami, petit garçon rouquin avec qui tout semblait facile."

Le copain qu'on admire dès la maternelle, parce qu'il ose, voilà qui est Grégoire pour le narrateur, celui qui vit intensément les situations qui le paralysent.

Tous deux enfants uniques de parents qui le sont tout autant, ces gamins vivent au travers de l'admiration qu'il se voue.

D'une plume mélancolique, l'auteur tente de nous laisser croire qu'on ne quitte pas son enfance, qu'on grandit, soit ! Qu'on s'écorche un peu dans cette croissance, qu'on laisse l'innocence nous échapper tout en gardant l'essentiel : le partage d'un passé heureux qui nous accommode au présent, nous lie pour toujours aux petits bonheurs de la prime enfance.

Les femmes que croisent le narrateur vont le porter, Olympe, Louise, aucune ne reste pourtant. Son métier, c'est sa mère qui le lui suggérera : Journaliste. Grégoire, lui aussi se laisse porter par l'influence de son père absent, il enfouira son amour de l'Art -sa peinture idéale de Valtat- au fond de son coeur, sera haut fonctionnaire.

La violence du monde n'épargnera rien à leur candeur de jeunes hommes. Peut-on naître heureux et le rester dans un monde brutal ? Doit-on se déterminer pour toute une vie à l'adolescence ? Peut-on trouver le bonheur sans nuire à autrui ?

Les événements ne sont pas datés, la période suggérée : déclin économique, attentats, cependant l'écriture de l'auteur assoie l'idée d'une certaine vacuité pour décrire l'existence adulte de ces deux amis de toujours, leurs émotions. Pourtant ils restent présents, l'un pour l'autre, malgré les vies parallèles, même au pire de la violence qui les entoure, comme deux frères qui se seraient choisis.

Les souvenirs unissent à jamais, aussi sûrement que les liens du sang, pour peu qu'ils soient liés aux temps heureux. La plume de l'auteur parfume les souvenirs de mélancolie, de regrets, d'authenticité. Un roman doux-amer, joli moment de lecture.
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En terminant ce roman, j'avais dans la tête les images du générique de la série Amicalement vôtre (pardon aux plus jeunes auxquels la référence serait inconnue) où l'on voit défiler dans chaque moitié de l'écran la vie des deux héros, Brett Sinclair (aristocrate, britannique, aisé, tiré à quatre épingles) et Danny Wilde (américain, ancien voyou, roublard, un brin vulgaire), que tout oppose mais qui, réunis, forment la meilleure équipe de détectives. L'amitié a ses raisons que la raison ignore, pour parodier Pascal et celle qui s'installe entre Grégoire et le narrateur n'a pas plus de rationalité dans son épanouissement que bien d'autres. Les deux amis grandissent ensemble mais dans des mondes parallèles, symbolisés par un environnement familial très différent. Pas tant en termes de classes sociales que d'attitudes et de principes d'éducation. Chez le narrateur règne une sorte de simplicité complice et confiante tandis que chez Grégoire, l'exigence est le maitre mot. L'exigence et l'anticipation. Prévoir, se fixer des objectifs, se donner les moyens de les atteindre, ne rien laisser au hasard. Grégoire entame une marche triomphante vers une carrière politique tandis que notre narrateur se cherche, expérimente, arrive par hasard dans le journalisme, saisit les opportunités offertes par le développement du digital et se confronte aux réalités du terrain.

Il y a deux moments, deux rythmes bien distincts dans ce roman. Celui, plus lent, de l'enfance, de l'adolescence et de l'apprentissage dans un environnement encore protecteur, dont les différences ne sont là que pour servir la démonstration de la seconde partie. Où tout s'accélère, exactement comme c'est le cas lorsqu'on passe à l'âge adulte et qu'on attend de nous des choses bien différentes pour lesquelles on n'est pas forcément préparé. Plus de cocon qu'il soit celui d'une famille bienveillante ou celui d'un parcours tracé qu'il n'y a plus qu'à suivre. Place à la violence sous toutes ses formes, à la compétition, aux chausse-trappes, aux trahisons, aux jalousies. Bienvenue chez les grands ! Et quel meilleur poste d'observation que le monde politique et celui des média pour ce qui est des travers de la société. Scandales, attentats, malversations. Bienvenue chez les adultes !

Théodore Bourdeau parvient à saisir avec beaucoup de justesse, ce truc qui se loge au creux du ventre, ce moment où l'on ressent physiquement le désarroi du passage à l'âge adulte, auquel on n'est jamais préparé. L'effarement devant ce monde dont on n'avait pas appréhendé l'extrême dureté même en ayant été prévenu. Un monde dans lequel il faut néanmoins plonger, pas le choix, muni de ses précieux souvenirs, ses acquis d'une période où l'on pouvait encore se sentir protégé.

Ce roman n'a de léger que la fluidité de son écriture. Il capte l'air du temps et interroge sur la dure réalité de la confrontation avec un monde toujours plus violent, dans lequel sont projetés chaque jour de nouveaux individus à l'avenir de plus en plus flou. La chaleur de l'enfance, l'éblouissement de l'amour et la consolation de l'amitié ne seront jamais de trop pour y faire face.
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Voilà un premier roman que je qualifierais de « générationnel ». Vraisemblablement autobiographique, il s'adresse avant tout aux lecteurs nés dans les années 70 à début 80, qui y trouveront toutes les références communes à leur propre enfance et adolescence : « C'était le morceau d'un groupe de hard rock qu'il avait pour habitude de chanter sous la douche ou dès que nous prenions le volant. le refrain comprenait les paroles suivantes : « Exit light, enter night » ». Ah ! le son de Metallica a « bercé » ma propre adolescence et comme je l'ai chanté sous la douche, moi aussi, ce titre du « Black album » !
Outre cet aspect générationnel, il y est aussi question des moeurs d'il y a trente ans : pas de téléphone portable ni de consoles de jeux pour distraire la période de l'enfance. Ce sont plutôt des moments d'échanges et de complicité pour faire les quatre cent coups comme, par exemple, voler les guimauves de l'institutrice. Ce sont aussi les premières boums et les tentatives de séduction maladroites.
Enfin, dans ce premier roman, c'est la thématique de l'amitié qui prime. Ce lien très fort qui unit deux êtres dès le plus jeune âge et qui reste indéfectible malgré les différentes voies suivies au moment où le choix de l'orientation professionnelle se décide. Ici notre narrateur opte pour le journalisme, quand Grégoire, son ami, se voit capable d'intégrer l'E.N.A. Il y aurait pu y avoir de la jalousie, mais cette espèce « d'amour » amical reste primordial. Lorsque les attentats viennent déstabiliser notre pays et les nouvelles fonctions de Grégoire, notre narrateur ne profitera jamais de son ami pour récupérer un scoop qui aurait pu lancer sa propre carrière.
Bref, une ode à une amitié qui se lit avec un grand plaisir.

Lu dans le cadre des 68 premières fois.
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« Les petits garçons » est un roman d'amitié, une amitié entre deux garçons qui va perdurer dans le temps, qui va traverser les bons et les mauvais moments de la vie de chacun, qui va être toujours aussi importante pour l'un comme pour l'autre. L'auteur, Théodore Bourdeau, raconte avec sensibilité cette amitié et il adapte ses mots en fonction du moment de l'histoire: des mots plus simples quand les deux garçons sont petits et les mots s'enrichissent en même temps que leur éducation évolue. Cela donne une vraie fluidité au récit et je me suis laissée aller à « écouter » cette histoire d'amitié.

Dans « Les petits garçons », les deux personnages sont à l'opposé: Grégoire est vif, fonceur, carriériste, tandis que le narrateur se laisse plus vivre et agit beaucoup en fonction des autres. Ne dit-on pas que les opposés s'attirent? C'est exactement le cas pour eux deux et cette différence en fait la force de leur amitié. À côté de cette amitié, l'auteur écrit aussi sur la société, sur notre société avec tous ses changements, avec ses quêtes de pouvoir, avec ses drames et le terrorisme. En effet, Théodore Bourdeau glisse son personnage de Grégoire dans les coulisses du pouvoir avec ses secrets, ses ententes… Et il en fait de même avec les coulisses du journalisme à travers son narrateur et avec l'évolution du numérique, de la recherche de instantané, du tout tout de suite voulu par internet et les réseaux sociaux. le terrorisme y est présent car malheureusement, cela fait partie de notre vie actuelle et l'auteur nous livre comment les journalistes et les politiques le vivent à leur façon. Théodore Bourdeau a su amener ces sujets (politique, journalisme, terrorisme) avec finesse et sans lourdeur, il les a rendu très intéressant, du moins pour moi! À côté de cela, l'auteur parle aussi d'amour que les deux garçons vivent et là aussi, ils sont opposés: Grégoire a connu l'amour jeune et l'épouse; tandis que le narrateur est tout aussi maladroit en amour que dans le travail et les relations en général. D'ailleurs, son côté maladroit, son côté « je ne veux pas déranger » m'a fait sourire et j'ai imaginé ce garçon dès son plus jeune âge avec son côté gauche qui me l'a rendu attendrissant.

« Les petits garçons » est tout d'abord une histoire d'amitié, une histoire dont chacun peut y retrouver un quelque chose de son histoire. C'est une histoire universelle dans laquelle la société y tient une place importante et avec laquelle il faut construire!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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J'ai bien plus apprécié ce roman que ce que je m'y attendais !

Dans ce récit nous suivons le narrateur et son meilleur ami dans leur scolarité, leurs études, leurs débuts dans la vie. le narrateur, dont on peut se demander dans quelle mesure ce n'est pas le personnage de l'auteur lui-même, est doux, dans la moyenne de tout. Il se laisse balader par ce que ses proches font ou le poussent à faire. Au contraire, Grégoire se destine à de grandes études pour un grand destin et ne laisse rien au hasard. Tellement de choses les oppose que l'on se demande parfois ce qui les réunit, car là où le premier est médiocre et indécis, l'autre avance décidé et toujours excellent. Et pourtant il y a cet émouvant tableau de Valtat, qui apporte une jolie touche poétique…

Plus que cette amitié, c'est le cadre du récit qui me marquera. En effet, le narrateur fait le choix délibéré de ne jamais indiquer le nom des lieux, les dates, les noms... On reconnaît Paris et on devine d'autres villes, on identifie le 11-Septembre et les autres attentats qui ont suivi... le « chanteur du groupe le plus triste du monde » m'a donné du fil à retordre, mais fini par trouver que c'était Nirvana… Jusqu'à une élection présidentielle aux candidats fictifs.

Malgré cette volonté - réussie - de rendre ce récit intemporel, la foule de détails sur l'époque et une certaine couche sociale et les multiples observations psychologiques en font un vrai témoin d'une époque.

C'est cela que j'ai particulièrement aimé : même si je suis de la génération du dessous, j'ai reconnu les mêmes premières étapes dans la vie que celles que je suis en train de vivre. On trouve aussi ce désemparement face aux attentats, cette donnée toujours présente à l'esprit que le terrorisme peut nous frapper n'importe quand.

J'avais un peu de mal au début de ma lecture, entre l'histoire dont l'intérêt n'est pas évident à première vue et l'écriture, parfois peu naturelle, affectée, surtout dans les premières pages – à moins que je m'y sois habituée. Pourtant je me suis laissée prendre au jeu et je ne le regrette pas !

Ce roman fut une jolie surprise ! Je salue également le travail typographique : la typo du roman est vraiment chouette, très agréable à l'oeil :)
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Ce livre nous raconte l'histoire de deux amis, le narrateur et Grégoire, de leur enfance à leur entrée dans l'âge adulte. L'un est timide, sensible et fragile et l'autre est sûr de lui et qui c'est ce qu'il veut. Leur amitié résistera à l'usure du temps. Ils feront connaissance et deviendront amis suite à un petit vol de guimauves.
Deux garçons radicalement opposés mais l'on dit bien que les contraires s'attirent. Tout au long du roman, on va suivre leur évolution, leurs amours, leurs déboires, leurs réussites ou pas dans le monde du travail. le tout dans une société de violence et où les lieux, les événements ne sont pas indiqués, ni datés mais reconnaissables.
Un roman très contemporain où Théodore Bourdeau nous livre une très belle histoire d'amitié. Une belle écriture sous forme de courts chapitres et une lenteur qui sert le récit.
J'ai vraiment été très agréablement surprise par ce livre que j'ai vraiment apprécié et que je recommande.
C'est avec plaisir que je lirai Les prochains romans de Théodore Bourdeau.
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Son meilleur ami, le narrateur le connaît depuis la plus tendre enfance. Un duo complémentaire. le premier, Grégoire, pur produit d'une élite française bourgeoise, amené à un avenir assuré dès son plus jeune âge, et lui, le rêveur, forcé par sa mère de suivre des études de journalisme, après un passage éclair en fac d'histoire.

De la douceur de l'enfance à l'ingratitude de l'adolescence, ils migreront sûrement vers la rigidité de l'âge adulte et de ses responsabilités. Ils y évolueront chacun dans des sphères différentes où se mêleront politique, jeux de pouvoir, terrorisme, et amour.

Un roman à la douceur sucrée de l'enfance, empreint d'un arrière-goût de bonbon fondu dans la gorge.

Théodore Bourdeau nous invite à replonger dans nos souvenirs, à sauter à pieds joints dans les flaques, à ne pas se frotter les moustaches de Nutella, avant d'endosser notre costume trop grand pour nos frêles épaules et à rejoindre notre écran d'ordinateur dans un open space un lundi matin gris et pluvieux.

Une ode à la chaleur perdue des bêtises d'école primaire et d'éclats de rires enfantins. Une promesse de se souvenir que nous avons été nous aussi, un jour, des petites garçons et des petites filles.

Un roman qui me donne envie de chantonner "et les mistrals gagnants"

Lien : http://cetaitpourlire.be/ind..
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