AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Celise


Bonjour et bienvenue dans l'univers de mon point de vue personnel qui va aller à contre-courant de la majorité des avis positifs !

Pas facile dans la mesure où ce roman a été un franc succès récompensé de nombreux prix. Je vais essayer d'expliquer pourquoi je suis totalement passée à côté de cette histoire mettant en scène l'amour fou (au sens propre et au sens figuré) entre un homme et une femme (visiblement atteinte d'une pathologie mentale) vu à travers les yeux émerveillés de leur fils.

Dans un premier temps : malaise profond et incompréhension (presque révolte).
La « romantisation » des troubles mentaux et la glorification du mensonge (ceux du père envers son fils, ceux du père envers lui-même) m'ont vraiment dérangée.
Mensonges d'autant plus faciles que l'auteur a confié les clés de son récit à un enfant qui par son innocence et sa naïveté rendent la lecture drôle et candide et obligent en quelque sorte le lecteur à trouver cela joliment extravagant.
Résultat : nos vies si structurées semblent tellement ordinaires à l'aune de cette folle extravagance, on se sentirait presque honteux d'être si conformiste et surtout envieux face à tant d'originalité et d'insouciance … Et pourtant on parle bien d'une pathologie là, il n'y a vraiment rien à envier en fait !

Dans un deuxième temps, j'ai eu envie de laisser une chance au roman et je me suis poussée à la réflexion : dans une société où on a tendance à stigmatiser les différences et les handicaps, n'est-ce pas une bonne chose que de mettre au centre du récit une personne en situation de handicap mental de façon positive?
Car après tout, c'est bien ce qu'a fait l'auteur : nous donner une héroïne flamboyante et fantasque atteinte de troubles du comportement (ce qui n'est pas si fréquent que ça en littérature) et surtout parvenir à traiter ce sujet sans misérabilisme, sans pathos excessif et avec beaucoup d'amour surtout, ça je le concède bien volontiers. En cela, je peux atteindre une forme de compréhension.
Certes…

Sauf que l'amour fou, dans la vraie vie, ce n'est pas de l'amour et c'est à coup sûr destructeur et toxique. Et la « douce » folie n'est jamais un concept glamour dans la réalité, surtout lorsqu'elle recouvre une pathologie. J'en veux un peu à l'auteur de nous vendre cette chimère.
Car lorsqu'on enlève tous les artifices et les paillettes, restent le désespoir, le mensonge, l'abandon et la mort.

Je ne veux pas être trop dure avec ce roman, je n'aime pas « descendre » une oeuvre, j'ai un immense respect pour le travail de l'auteur et pour tout dire, j'ai beaucoup apprécié sa plume et son style.
Mais le traitement de ce sujet m'a mis trop mal à l'aise pour que je puisse faire autre chose que de donner mon ressenti brut et sans fard. C'est probablement de ma faute : je n'ai pas compris, je n'ai pas su lire comme il fallait. Tant pis, passons à autre chose.
Commenter  J’apprécie          2411



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}