AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Writer


Cela fait déjà quelques années que je m'oppose aux mouvements féministes, et encore davantage aux femmes qui font du féministe un vrai cheval de bataille. (Petite précision, je suis une femme). Ainsi, je me suis dit quoi de mieux que de lire La domination masculine de Bourdieu ; livre, qui à sa sortie a défrayé la chronique, et quelque peu agité les féministes.

Alors que retenir… Disciple de Bourdieu, j'avais en tête les principaux mécanismes de domination, notamment ceux que perpétuent des institutions comme l'Etat au sens large, mais aussi l'Ecole et la famille pour ne citer que celles-ci. de fait, les femmes ont intériorisé, incorporé la domination masculine et plus largement cette vision androcentrique ou dichotomique masculin/féminin.

Toutefois, il ne faut pas y voir une forme de fatalisme ; bien au contraire ! Si Bourdieu nous met en garde contre le fait qu'une seule prise de conscience de cette domination ne suffira pas à inverser la tendance (point que je partage hautement avec l'auteur), il y a encore des moyens d'agir ou de réagir. C'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi certains courants de féministes ont crié au scandale quant cet ouvrage est sorti.

En effet, les féministes sont pour moi, et par extrapolation des propos de ce cher Bourdieu, les plus dominés. En crachant sur la domination masculine, elles sont les premières à entrer dans ce jeu de domination pour reprendre les concepts de Bourdieu. Il faudrait qu'elles se libèrent et se détachent de ces conceptions avant tout.

De même, si on analyse bien cet ouvrage, on peut s'interroger sur une chose… La virilité n'est-elle pas complexe à assumer, à honorer ? N'est-elle pas un signe de faiblesse également ? Dans le sens qu'elle résulte d'un processus de peur à l'égard d'une éventuelle féminisation…

En somme, un ouvrage passionnant, un vrai régal, et surtout qui donne à réflexions.
Commenter  J’apprécie          164



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}