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Critique de Gaoulette


Un idée plus qu'intéressante sur le papier. J'adore les propositions de Françoise Bourdin. Pas toutes c'est vrai. Mais j'aime particulièrement quand elle va au bout de ses idées. Et ici, j'en ressors loin d'être convaincue par ses choix.
Parlons de son héros principal Mathieu qui fait un burn out à 46 ans. Trame qui me touche personnellement car je l'ai vécu dans mon entourage. Et malheureusement avec ce que j'ai vu et vécu, Mathieu est loin de représenter cette maladie encore tabou et inconnue en France. Sa manière de guérir aussi vite à mon gout peut entrainer encore des médisances sur les personnes qui ignorent tout de ces maladies psychiques. le burn out ou la dépression sont vus comme des maladies de fainéant pour une grande majorité de mauvaises langues. Et puis cette guérison soudaine alors que le fond du problème est tout autre me laisse perplexe.
Françoise Bourdin nous rajoute une vie autour de Mathieu et donc du suspense. L'histoire du psy m'a dérangé, elle nous met mal à l'aise dans les choix chaotiques de Tess pour aider l'homme qu'elle dit aimer. D'ailleurs cette partie là du roman a provoqué une vivre réaction chez moi. le métier de psychologue faut pas trop égratigner (mémé si le cas Benoit doit exister) car il peut sauver des vies. La partie famille de César j'ai trouvé certes réaliste mais la raison dans la trame principale du roman je cherche encore. ET puis nous avons la romance d'Angélique qui au final n'a pas été traité jusqu'au bout.
J'ai eu une sensation de non abouti et je déteste ça. Une impression que Françoise Bourdin a lâché son histoire en route. Elle est partie dans différentes pistes pour ne pas les exploiter jusqu'au bout.
La base du roman est très bonne. La maladie de Mathieu et les conséquences sur son entourage, leurs réactions. Même l'idée concernant Benoit aurait pu être intéressante. Alors pourquoi ne pas rester dessus. Tess, la famille de Mathieu sauf Angélique sont des caricatures de ce que rencontrent les malades malheureusement. Ce je m'en foutisme, ce jugement facile, leurs préjugés, cette manière de dénigrer la maladie. Il y avait un fort potentiel mais je ne comprends pas certaines directions de l'auteure. le personnage de Tess est celui qui m'a fait criser. Ce qui est une bonne chose en soi mais on rentre dans un débat personnel.
Avec ce roman, je pensais que l'auteure nous offrait un roman qui enlevait les tabous sur la dépression nerveuse. Elle dépeint un aspect qui peut sembler réaliste mais moi me laisse perplexe car elle ne va pas au bout de ses idées. Donc le message ne passe pas très bien.
De plus j'ai un gros bémol, la couverture ne correspond en rien au livre. C'est Mathieu le héros pas Tess.
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