Les passagers du vent, tome 8 : Le sang des cerises

T'es peut-être la fi-fille d'une famille moussue, mais moi, je suis la môme de pas grand-chose et rien. Dans ma chienne d'enfance, je n'ai appris que ça : Faire pâturer la vache en bordure des routes et chanter des cantiques où je n'entravais rien.

La basilique du Sacré-cœur, à Montmartre, est voulue par des assassins, en expiation des commis par... Leurs victimes !

...Puis, faut bien vivre, quoi !... Moi aussi, j'ai un cul ! Note que je la boucle quand ton plumard bateau grince de toutes ses membrures à chacune des visites du bon docteur Maze !

La Semaine sanglante !
Au joli mois de mai, au beau temps des cerises, les dernières barricades et l'extermination ! Rue par rue, étage par étage, ça fouillait, ça tuait ! Ca te collait au mur pour un n'importe quoi : une dénonciation, un ceinturon de garde, un bâti de fil rouge sur la couture du pantalon, un étui de cartouche ramassé par un môme ! Ca tombait comme à Gravelotte ! Et les bourgeois applaudissaient !
Au mur ! A mort ! Au mur !

Dav deoc'h kerzhet sonn ho penn, du-man, ne vez ket gouelet!

*Il faut marcher la tête haute, chez nous, pleurer ne se fait pas!