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Critique de belette2911


Si Maigret avait été veuf, retraité et mélancolique, alors il aurait pu être Konrad car ce dernier mène ses enquêtes avec minutie, lenteur et son père littéraire, tout comme Simenon, nous dresse des portraits de petites gens avec finesse et justesse.

Konrad est un ancien policier mais tout comme on ne transforme pas un chien de chasse en chien de salon, notre ancien flic renifle toujours les pistes et devance même ses anciens collègues.

Parce qu'il avait refusé une enquête, parce que la personne qui le lui avait demandé est décédée, assassinée dans son appart durant un cambriolage qui a mal tourné (pour la victime, s'entend), Konrad veut non seulement accomplir la quête qu'il avait refusée, mais en plus trouver le coupable de ce crime crapuleux.

On ne lit pas un roman d'Arnaldur Indriðason si on veut un côté punchy, de l'action à tous les étages et la vitesse de Fast & Furious. Chez cet auteur, les enquêteurs prennent le temps, que ce soit Erlendur ou Konrad, dont je viens de faire connaissance.

Si Erlendur essayait de découvrir ce qui était arrivé à son petit frère, perdu un jour dans un blizzard, Konrad lui chercher à savoir qui a planté un couteau dans le ventre de son père. Cette histoire le hante autant qu'elle ne hantait mon Erlendur.

Entre les deux, il y a des similitudes et c'est le genre d'enquêteur comme je les aime (hormis Sherlock Holmes et Poirot, au-dessus de tout) : lents, prenant le temps de parler avec les gens, prenant le temps de chercher, de remonter les pistes patiemment.

L'auteur ne se presse pas, mais il n'endort pas son lecteur pour autant. Pendant que Konrad mène l'enquête et nous fait découvrir un peu son Islande, ses citoyens, son climat, nous avons, en flash-back, les exactions que son père a commises, aidé en cela par un complice.

La pierre des remords explore l'âme humaine, ses noirceurs, ses faiblesses, parle des questionnements sur l'au-delà, sur le spiritisme, sur ce désir de croire qui est plus fort que tout, sur la crédulité de certains et l'opportunisme des autres.

C'était ma première fois avec Konrad, n'ayant pas lu les deux précédents tomes, mais j'ai apprécié cette lecture et cette immersion dans les vies des Islandais, avec ou sans télescope mais toujours sans voyeurisme primaire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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