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Critique de Galega


Joë Bousquet était un être à la sensibilité explosive, et les lettres qu'il a écrites à Fany en témoignent. Cette correspondance est moins un échange entre deux amoureux, l'une déjà épousée, l'autre cloué au lit suite à une blessure de guerre qui l'a rendu paralytique, qu'un monologue de l'épistolier lui-même. On a peut-être, si ce n'est toute l'âme de Bousquet, au moins une grande partie du for intérieur de ce poète fébrile, obsessionnel, anxieux, délirant dans la fumée des pipes qu'il consomme à l'excès. Par ailleurs, ce recueil ne saurait être lu hâtivement, parce que la prose de Joë Bousquet est sinueuse, elle est une confrontation permanente entre ses pensées qui s'entrechoquent, qui s'entrecroisent ; aussi, et pour retirer du plaisir à lire ces lettres exaltées et profondes, plus beaux discours qu'un homme amoureux pût faire, il est nécessaire de prendre son temps, d'espacer les jours de lecture, afin au surplus que l'avalanche de passion ne nous submerge pas, noyés dans les « ma chérie » compulsifs.
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