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Critique de Siladola


Dans une langue dont la merveille constitue elle-même un secret, le philosophe nous conduit aux arcanes de ce qui est; comme il l'indique lui-même dans le liminaire: en quête de "l'idée d'origine". Boutang, qui fut l'élève de Vladimir Jankélévitch et de Jean Wahl, bâtit dans ce livre un pan central de son oeuvre. Un charme ésotérique y orne la puissance du discours : l'approche du langage est logique et philologique; l'étymologie, mais aussi l'usage littéraire, dans une étendue éblouissante de références, de l'Antiquité grecque aux romanciers contemporains, y découvrent les apparences, "l'archipel du mensonge", le verbe prophétique, la ressemblance et l'analogie. Comme le rappelle si joliment F. Mattei dans sa préface à l'édition de 2009, le livre est difficile, mais "difficiles sont les belles choses."
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