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Critique de Merlin62


Comme beaucoup, j'ai découvert le formidable talent d'écrivain de Philippe Bouteiller avec Les Blondel. J'ai formidablement aimé. Je rêvais d'une suite, d'un à-côté.

Voici donc l'esquinté qui nous propulse au plus haut. Ceux qui se mêlent de l'art d'écrire savent combien il est plus difficile d'écrire cent pages ou une nouvelle qu'un roman-fleuve. C'est le tour de force que Philippe a accompli. On peut lire l'ouvrage indépendamment du précédent, même si quelque chose manquera au lecteur – je n'en dis pas plus ! Ce qui saisit dans ces pages, c'est dès l'abord l'authenticité du personnage principal et de son environnement. Jamais l'auteur ne s'attarde sur une description oiseuse et l'on saisit d'emblée l'ambiance, les personnes, on croit assister à la scène. J'aime tellement que Philippe ne juge jamais mais se contente de présenter les choses comme elles se passent – et se sont toujours passées. Et puis, il y a cette émotion intense qui submerge le lecteur à mesure que le récit se déroule ; déjà dans Les Blondel, on était pris par les personnages et la tragédie que les Français subirent au début du vingtième siècle ; ici, on la vit de l'intérieur – et c'est totalement bouleversant. Voilà, je ne peux jamais me remémorer ces pages sans en avoir la chair de poule. Quelque chose qu'un lecteur ne ressent que quelques fois dans sa vie ; je pense en vrac au Petit Prince, à Des souris et des hommes, à La Mort du Dauphin, aux lettres de Consuelo de Saint-Exupéry à son mari, au Lys dans la vallée – chacun ira de son florilège. Cela vous saisit aux tréfonds de vous-même – et ne vous quitte plus jamais. Si certains imaginent que j'enjolive les choses, qu'ils se plongent dans ces pages : ils n'en sortiront pas indemnes.
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