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Critique de Eve-Yeshe


On fait la connaissance d'Elias, à Eden Creek, dans le Montana. Il a été élevé par un couple d'Amérindiens qui l'ont entouré d'amour, et lui ont appris le respect de la nature. Mais, Papa Tussla décède brutalement et son épouse ne tarde pas à le suivre dans ce dernier voyage.

Avant de mourir, elle révèle à Elias un secret : il n'est pas leur fils biologique, ses parents sont Français, et sont repartis sur leur terre natale, le village de Les Cars, en Haute-Vienne, où se situe la Croix du Loup, le château familial. Ils ont confié le bébé pensant revenir… son vrai nom est donc Greenhill.

On va suivre Elias, dans son retour aux origines, les liens du sang, où il se liera d'amitié avec John Gray, le propriétaire du gîte, un Écossais haut en couleur qui va l'accompagner dans sa quête sur les traces de la famille Montvert, car le château est loin d'être accueillant et recèle de lourds secrets. Personne dans le village n'a envie de parler de la famille Montvert, et l'accueil des villageois est mitigé, voire hostile.

Franck Bouysse nous fait découvrir aussi bien Eden Creek que la nature sauvage de cette région de la Haute Vienne, les valeurs traditionnelles, les rites, le poids des secrets, la filiation : les liens sont-ils la voie du sang ou l'amour qu'apporte des parents aimants. Qui dit racines, sous-entend enracinement, et comment s'enraciner sur une terre qui vous est étrangère ? c'est la question à laquelle devra répondre Elias.

C'est un hommage vibrant à la Nature, et l'auteur a choisi de nous faire partager en toile de fond du roman, l'exode des Nez Percés, tribu à laquelle appartenaient Papa et Mama Tussla chassés de leur terre, en grande partie exterminés par les tuniques bleues à la fin du XIXe siècle, dont le récit est rythmé comme des tambours par le martellement des sabots des chevaux, tel un rituel ancien, sous l'oeil du loup qui n'est jamais très loin.

Les personnages sont attachants, que ce soit Elias ou Gray, l'Écossais qui ne parle qu'à son chien, empêtré dans ses histoires familiales, et on se laisse guider (et griser aussi parfois) dans leurs promenades sur le dos des chevaux.

L'auteur nous prévient d'emblée que cette fois, il nous propose une saga, « La marche du rêveur » avec ce premier titre, et maintenant il va falloir patienter pour le deuxième volume « Âpre monde ».

J'aime particulièrement l'écriture et les thèmes de Franck Bouysse, dont il me reste encore à découvrir « Les buveurs de vent » et « L'Homme peuplé » en attendant…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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