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Critique de Cynthia_56


J'avais vraiment envie de lire ce livre et j'en ressors assez mitigé.
Je suis d'accord avec la plupart des constats que font les auteurs :
- le travail perd trop souvent de son sens. Trop de personnes vont travailler par nécessité et non parce qu'ils aiment leur travail et en perçoivent l'utilité.
- Avec l'avènement des start-up et d'un modèle de management "à l'américaine" est apparu le bonheur en entreprise. Ce qui a amené à la création de poste comme le Chief Happiness Officer, poste vide et catastrophique, selon les auteurs.
- Les process écrasent tout et limitent l'autonomie des meilleurs qui finissent par quitter l'entreprise.
Tout cela contribuent à créer un climat infantilisant qui ne permet pas d'attirer les talents et fait fuir ceux qui sont déjà là.

J'ai moi-même côtoyé des entreprises qui mettaient en place tout un tas d'activités ludiques pour les salariés, constituant un joli vernis vu de l'extérieur. Mais quand on rentrait dedans, on ne pouvait que constater les défaillances de management et le mal-être des salariés.
Donc oui, le bonheur ne doit pas être l'affaire de l'entreprise. L'entreprise doit donner du sens, créer de la valeur.

Plusieurs choses m'ont gêné dans ce livre. D'abord, les nombreuses références aux grandes entreprises américaines et à leur charismatique leader : Jeff Bezos (Amazon), Elon Musk (Tesla), Bill Gates (Microsoft), Steve Jobs (Apple)... Même si ces personnes ont un sens des affaires qui leur a permis de créer des multinationales, sont-ils des exemples de management ?
Parce que si le bonheur en entreprise est une illusion, la qualité de vie au travail ne doit pas en être une. Ca doit être une valeur cardinale qui doit se traduire en faits et en actes. Et là, on reparle d'Amazon ?

Autre chose qui m'a fortement dérangé, la description faite des "meilleurs". Les meilleurs ne voudraient pas de process, ne voudraient pas de ci ni de ça. On a parfois l'impression de lire une caricature tirant sur le ridicule.
Je cite : "Les meilleurs ne veulent pas de pointeuse". Ah... La pointeuse ne peut-elle pas aussi être un moyen de reconnaître l'énorme investissement de certains pour leur accorder des droits en plus ? L'outil pointeuse n'est pas le problème, c'est toujours l'usage qu'on en fait qui est problématique.

Les recommandations pratiques à la fin sont intéressantes mais enfoncent un peu trop souvent des portes ouvertes par d'autres.
Pour conclure, un livre intéressant mais parfois un peu abscons qui ne révolutionne pas la réflexion sur l'entreprise et le management.
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