Benesteau se sent en butte avec son entourage, des caractères compliqués de narcissisme et de cupidité. Il souhaite changer de vie sans le faire réellement ― il cesse mollement de fréquenter sa femme et sa famille, déménage dans une autre rue, dans un quartier moins favorisé ― il cherche à se différencier des autres, par la simplicité, par une philanthropie qui n'en est pas une car il ne veut pas être "spécial". Les difficultés reviennent assez vite, plus nombreuses, même. Si le sens de cette retraite manquée s'éclaire à la fin du récit, celui-ci me semble beaucoup moins réussi que l'idée sur laquelle il se construit ; assez platement, assez mollement, presque à l'image de son personnage pour ainsi dire. Comme en roue libre.
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