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Un livre étrange choisi à la sauvette. Emmanuel Bove est un auteur du début du XXè siècle en qui Marie Darieussecq voit un précurseur de Modiano, comme elle l'écrit dans la préface.

Ne supportant plus l'hypocrisie du monde qui l'entoure, Charles perd goût à la vie, s'isole, n' exerce plus son métier d'avocat. Puis sa femme renonce à vouloir le comprendre et c'est le divorce. Il prend un appartement dans un quartier modeste, vit simplement, et distribue ses avoirs. Tout laisse à penser qu'il prépare son suicide, mais que quelque chose le retient, qu'il hésite encore. Il en est là de ses réflexions lorsqu'un homme vient lui demander conseil en tant qu'avocat. le lendemain, il découvre que l'homme avait surtout besoin de son argent. Pas rancunier, il lui donne. Plus tard, il découvre que celui-ci a tenté de tuer sa femme. Juliette leur fille est seule sans surveillance. C'est à Charles qu'on demande de se dévouer afin de la garder temporairement. Il accepte. Au début du livre, on avait une idée plus ou moins précise des intentions de Charles, pourtant au moment où l'escroc fait irruption dans sa vie, il semble que celui-ci réveille en lui un goût pour la vie, surtout par l'entremise de la petite Juliette.

Ce n'est pas un livre des plus joyeux, mais il sort de l'ordinaire. le côté austere de l'ensemble m'a fait penser à du Simenon. Ce sens du mystère, Ce sens du drame et cette atmosphère si noire. On ne s'ennuye pas une seconde, l'écriture est d'une linéarité agréable. A lire.
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C'est l'histoire d'un ancien type bien qui en a marre de sa vie de vitrine et qui se dit, tiens, si je coupais les ponts avec tous les saligauds qui entretiennent l'apparence ? A partir de là, il vit seul et programme cette vie qui lui reviendra lorsqu'il qu'il se sera débarrassé de sa richesse. Mais il doute de lui : « Il était parti parce que son entourage lui était devenu insupportable. Il avait cru montrer ainsi qu'il était un homme différent. L'était-il vraiment ? N'était-il pas tout simplement un égoïste ? »


Il peut être étrange de se reconnaît comme égoïste lorsque, d'un point de vue extérieur, les autres ont l'impression que la réussite est sacrifiée au profit d'un motif plus noble qui contraint à se reclure loin du monde. Tout se passe comme si Charles avait compris qu'il abritait le germe d'une maladie mortelle et qu'il devait vite transformer sa manière de vivre pour se retrouver en adéquation avec ce qui prenait de lui de l'ampleur - sous la forme du pressentiment, dirons-nous après coup, quand tout apparaîtra dans l'évidence. En quelque sorte, il passe le flambeau, la torche vive, cette illusion du faux bonheur, pour se garder le secret du vrai bonheur à lui tout seul. Il se donne l'impression d'être égoïste à cause de ça. Il laisse les autres seuls dans leur cambouis, sans leur dire ce que lui a compris. « Pour eux, ce qu'il avait fait était extraordinaire, alors que pour lui, c'était si simple ».
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Il y a une certaine condescendance à prétendre que la pauvreté est une vertu. Et une incroyable naïveté, si ce n'est de l'ignorance, à croire que les classes défavorisées sont plus solidaires que les autres strates de la société. C'est ce que Charles Benesteau va apprendre à ses dépens, alors qu'il vient d'atteindre la cinquantaine. Lui, issu d'un milieu bourgeois, étriqué et conventionnel, il va envoyer paître son travail (il est avocat), sa famille et ses amis (plutôt des connaissances). Et pour ce faire, il quitte tout pour s'installer seul, ailleurs, pour écrire ses mémoires et lire. Mais la vie va le confronter à la misère d'un couple dont il recueille, pour quelques temps, la fille. Subitement, lui qui se voulait discret, devient le centre des commérages malveillants du quartier. Il découvre que la bêtise et la méchanceté sont une question de nature humaine, et non de classe sociale. Oui, une concierge peut être médisante, jalouse et injuste. Mais une professeure de français, éduquée et aisée, peut l'être tout autant. Cette expérience l'usera et il se laissera mourir, déterminé à quitter ce monde si décevant en laissant (peut-être) un souvenir à quelqu'un. Il est troublant de lire la description de cette agonie quand on sait qu'Emmanuel Bove était lui-même de santé fragile et mourut d'une maladie infectieuse.
La description de milieux sociaux à travers des archétypes féminins est une idée très intéressante. Ainsi la femme la plus sincère avec Benesteau est la femme adultère, celle qui trompe un mari alcoolique et violent. Alors que celles qui se disent « convenables » sont soit des harpies, soit des harengères. Tous les hommes sont plutôt mous de caractère. Tout ce petit monde mesquin évolue dans un décor souvent décrit en quelques phrases explicites, au coeur d'un Paris à jamais disparu (l'action se déroule dans les années 1930). Il y a dans ce style épuré les prémices des romans de Georges Simenon, à la même époque, genre « les Fiançailles de M. Hire ». En effet, Emmanuel Bove nous propose, en réalité, une intrigue plutôt simple, mais avec un décor et des personnages forts. Une intrigue dont le héros est attachant d'humanité, obligé d'aller au bout de lui-même, de sa logique en dépit des autres protagonistes.
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Nous sommes en 1931, à Paris. Voilà un an, Charles Benesteau, avocat, a tout quitté, sa femme, ses enfants, ses amis, son grand appartement du boulevard de Clichy, son travail. Pourquoi ? « Il trouvait le monde méchant. Personne n'était capable d'un mouvement de générosité. Il ne voyait autour de lui que des gens agissant comme s'ils devaient vivre éternellement, injustes, avares, flattant ceux qui pouvaient les servir, ignorant les autres. Il se demandait si vraiment, dans ces conditions, la vie valait la peine d'être vécue et si le bonheur n'était pas plutôt la solitude que ces misérables efforts qu'il lui fallait faire pour tromper son entourage ». Il vit désormais seul dans un trois-pièces rue de Vanves, dans un quartier populaire et sinistre près de la gare Montparnasse. Il consacre son temps à lire, se balader et écrire ses mémoires.

« En rompant avec le passé, il s'était imaginé qu'aucun de ses gestes aurait de conséquences, qu'il serait libre, qu'il n'avait plus jamais de comptes à rendre. Or, il s'apercevait à présent qu'il lui était impossible de ne pas se singulariser, où qu'il se trouvât. » Loin de trouver l'effacement auquel il aspire, Charles Benesteau devient bientôt le « Monsieur » du quartier, objet de toutes les attentions. Un jour, un jeune ouvrier vient lui demander un conseil car il veut divorcer de sa femme qui le trompe. En l'aidant, Charles Benesteau met le doigt dans l'engrenage : sa vie ne sera plus désormais que demandes, intrusions, soupçons et calomnie.

C'est que le monde des « petites gens » n'est pas plus reluisant que celui des bourgeois que Charles cherche tant à fuir. On y est aussi envieux, avide, calculateur, hypocrite et ingrat. « Il n'y a rien de plus trompeur que la bonne intention, car elle donne l'illusion d'être le bien lui-même. » Charles pensait qu'il aurait une nouvelle vie, qu'il se fondrait dans le décor, « qu'il serait une fourmi dans une fourmilière », alors la réalité est bien cruelle. Celle-ci se rappelle à lui également sous la forme de ses frères et soeur, ou de son ex-femme, qui ne cessent de le solliciter pour le ramener à son existence antérieure et qui ne lui pardonnent pas, plus que de les avoir fuis, d'être venu s'installer dans ce quartier misérable.

Charles Benesteau se demande d'ailleurs s'il en fait assez pour rompre avec son passé. « le pressentiment » est le récit sensible et émouvant d'un homme ordinaire à qui toute quiétude est refusée. le style est sans fioriture, simple, descriptif et linéaire, monocorde presque, mais n'en fait que mieux ressortir la violence des rapports humains cachée derrière les mots. Un style qui n'est pas sans rappeler celui de Simenon. Emmanuel Bove a aussi l'art, comme Simenon, de révéler les bassesses de la nature humaine. On a le pressentiment, grandissant au fil des pages, que le malheur va frapper, que les espérances de Charles Benesteau sont vouées à l'échec. Et la certitude, une fois le livre refermé, d'avoir lu un grand texte au réalisme noir.

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Emmanuel Bove, de son vrai nom Emmanuel Bobovnikoff par son père russe, est un écrivain français (1898-1945) qui ne rechercha jamais les honneurs malgré les encouragements de Colette et le succès de son premier roman Mes amis paru en 1924. Ecrivain tombé dans l'oubli, son oeuvre retrouve un regain de faveur depuis quelques années et ce roman le pressentiment a été adapté pour le cinéma en 2006 par Jean-Pierre Darroussin.
Ce bouquin n'est pas le plus connu de l'auteur mais c'est un merveilleux petit livre qui mérite d'être lu. le héros, Charles Benesteau, la cinquantaine, avocat parisien marié et père de famille est un représentant typique de la bourgeoisie dont la vie semble établie et l'avenir tout écrit. Pourtant son humeur va changer, il devient sombre et coléreux ce qui alarme sa famille « On l'interrogea, on se fit si persuasif qu'il consentit finalement à parler. Il trouvait le monde méchant. » Devant ce constat, il ne trouve qu'une seule parade, la fuite. Il quitte sa femme, son travail, son appartement douillet dans un quartier rupin et s'exile dans un tout petit logement d'une rue misérable derrière la gare Montparnasse du Paris des années 1930. Locataire discret et cherchant à faire le bien autour de lui, il est amené à héberger temporairement une gamine dont la mère est hospitalisée et le père disparu. A partir de là, il va découvrir que le monde dans lequel il a choisi de vivre ne vaut pas mieux que celui qu'il a quitté. Au début considéré par les gens du quartier comme un « monsieur », il va devenir la proie de la cupidité de certains (car il est facilement prêt à donner son argent pour aider) et des commérages et ragots des autres (car il est facile de jaser sur un célibataire logeant une petite fille). L'histoire finira mal mais depuis le début nous en avions le pressentiment.
Un livre écrit avec des mots simples, des tournures de phrases sans fioritures mais le tout fait un style. Emmanuel Bove ne joue pas sur le pathos, son héros est déterminé mais sans coups de gueule ou violence, un homme ordinaire en quelque sorte qui comme beaucoup d'entre nous un jour à penser tout plaquer pour refaire sa vie ailleurs, sauf que lui Charles Benesteau, il l'a fait. Il y laissera la vie, mais maigre consolation, en prouvant qu'il avait raison, le monde est vraiment méchant. Un très grand – par le talent - petit livre – pour le nombre de pages, d'un écrivain qui mérite d'être lu.
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J'avais lu à plusieurs reprises tout le bien que certains trouvaient à l'écriture d'Emmanuel Bove. Auteur plutôt oublié aujourd'hui.
C'est donc avec curiosité et gourmandise que je me suis "jeté sur le pressentiment (qui n'avait rejoint ma très grande PAL que depuis peu).
Et c'est peu dire que j'ai été séduit, conquis.
Probablement peut-on dire que son style est simple, fluide. Probablement peut-on dire que l'histoire du Pressentiment est-elle aussi simple.
Mais Emmanuel Bove nous fait vivre au plus profond du coeur de son non-héros.
Nous comprenons la soif simple de dépouillement de Charles Benesteau, son abandon d'une vie bourgeoise, codifiée, respectée. Son choix de trouver son idéal.
Nous ressentons son malaise à le voir la proie des "petites gens" pas plus indulgents, pas plus simples que son londe d'avant.
Un livre d'une profonde sensibilité et une trsè belle découverte.
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J'avais bien pressenti que j'allais aimer ce petit roman, mais à ce point, là non ! une chouette découverte que cet auteur.
Je commencerais par ce titre : le pressentiment.
De fait : le pressentiment que ça va mal tourner pour notre bon Charles ; le pressentiment que rien ne sera façile, le pressentiment que le noir sera la couleur dominante.
Mais ce roman aurait très bien pu s'intituler : "trop bon ; trop con !" ; "vivre libre ou mourir" ou comme clin d'oeil à Sartre : "l'enfer c'est les autres".

Fatigué de ce petit monde bourgeois qui l'entoure, du chi-chi, du train-train, de l' hypocrisie, Charles, avocat, décide de tout larguer, femme et maitresse, famille, relation amicale et professionnelle, job compris.
Quand y'en a marre, y'en a marre ! Même le flouze...marre !
Fini le gratin, place à la populace... Il se dégote un petit appart dans le quartier "très" populaire de la rue de Vanves, jonché de squats et de ruines. Un autre univers s'ouvre à lui, la compagnie des petites gens, chômeurs, ouvriers, concierges, émigrés italien...Oui, mais voilà, deux mondes ; un même problème : le monde est méchant...
Il ne demande pourtant rien à personne, n'ennuie personne, il est venu ici pour écrire, tranquille, sans ambition, la solitude et la lecture lui vont très bien à Charles, il veut RES-PI-RER ! c'est trop demander ça ?
Mais voilà, il est l'étranger ici, le bourge, qu'est-ce qu'il fout là celui-là ? Un homme de son rang n'habite pas ces quartiers, qu'a t-il à cacher ?
les rumeurs vont bon train, la machine commérage est en route, surtout depuis qu'il à pris une pauvre petite sous son aile, sans compter les taxeurs qui ont bien flairé le caractère mou de notre victime... bonne poire.
Même pas..Il le sait bien, il n'est pas idiot, mais a quoi bon... c'est partout pareil.. c'est sans fin..
Tu sais combattre la médiocrité toi? ..non ?.. Marre !!!

un court roman, avec un protagoniste attachant, un solitaire qui se découvre sur le tard, pessimiste par défauts, anti-héros jusqu'au boutiste.
une belle démonstration de la bêtise, sans frontières ni classes sociales.
Emmanuel Bove nous décrit tout ça très joliment, très finement. Une lecture avec un rythme très lent, posé, mais toujours avec ce mauvais pressentiment qui rôde au dessus de nos têtes.

Je réitérerai l'expérience Emmanuel Bove avec plaisir.
Mais...Que vois-je sur la quatrième de couv' ? ... adapté au cinéma par " J-P. Darroussin"... Cool ! j'aime bien l'acteur, et je l'imagine déjà très bien dans le rôle. C'est pile-poil celui qu'il fallait..(avec Villeret peut-être)...
Elle est pas belle la vie ? ... mouais..des fois !

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Une belle découverte, ce petit roman de 1935. Eh bien, ce qu'il décrit est moins beau : c'est la triste histoire de Charles Benesteau, descendant d'une famille importante, qui décide de rompre avec son milieu bourgeois. Cela suscite bien sûr le ressentiment de sa famille et de ses amis, mais aussi des personnes de rang inférieur parmi lesquelles il est venu vivre. Sa bonhomie et sa naïveté sont brutalement exploitées de toutes les manières possibles, jusqu'à le détruire.
La topographie précise dans laquelle Charles évolue, le quartier parisien de Montparnasse, rappelle forcément Patrick Modiano. Mais l'objectif de Bove était clairement différent. Il expose inexorablement la méchanceté de la plupart des gens, leur hypocrisie et leur tricherie aux dépens des autres. En ce sens, cette histoire s'inscrit clairement dans la tradition naturaliste. Ce qui est unique chez Bove, c'est qu'il incarne dans Charles un homme « inadapté », un homme incompris, qui ne parvient pas à prendre un nouveau départ et à être reconnu pour ce qu'il est vraiment : « En rompant avec le passé, il s'était imaginé qu'aucun de ses gestes n'aurait de conséquences, qu'il serait libre, qu'il n'aurait plus jamais de comptes à rendre. Or, il s'apercevait à présent qu'il lui était impossible de ne pas se singulariser, où qu'il se trouvât. Chacun de ses actes continuait d'être l'objet d'un examen. » À cet égard, Bove me rappelle l'écrivain italien contemporain Luigi Pirandello, ils ont tous deux souligné le tissu social atroce dans lequel nous vivons.
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Paris, 1927. Charles Benesteau, avocat réputé, fils d'industriels, décide du jour au lendemain de tout quitter : son épouse et son fils adolescent, son travail, son bel appartement. Il ne veut plus aucun lien avec sa famille.

Il s'installe Rue de Vanves dans un petit appartement d'un immeuble avec concierge. le quartier est plutôt populaire. Charles n'a pas vraiment choisi, il a pris le premier appartement qu'il a pu trouver.

Il aspire à la tranquillité pour écrire le journal de sa vie et à un train de vie beaucoup plus modeste. Un peu idéaliste, il est persuadé que les habitants de son nouveau quartier, essentiellement des ouvriers, sont plus authentiques que les personnes qu'il a fréquentées tout au long de sa vie.

L'expérience va lui faire quelque peu changer d'avis.

Publié en 1935, ce court roman de 150 pages est d'une incroyable modernité. Emmanuel Bove (1898-1945) est tombé dans l'oubli après la seconde guerre mondiale, il mérite vraiment d'être redécouvert. « le pressentiment » a été adapté au cinéma par J.P Darroussin en 2006.

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A la cinquantaine, Charles laisse tout tomber, ses frères et soeurs bien-pensants, sa femme et ses enfants, son univers de bourgeois nanti et son vernis surfait pour s'installer seul dans un petit appartement d'un quartier populaire, scribouiller, déambuler. Parce que les gens sont trop mauvais et qu'il veut s'en tenir à une certaine simplicité généreuse. Mais çe n'est pas si simple, on ne joue pas si facilement à 'original. Et s'il reste fidèle à lui-même, personne ne va laisser ce phénomène avoir le dernier mot.

Une histoire plutôt bien ficelée, dans un style classique et tout en simplicité, mais où j'ai trouvé les personnages, à part le protagoniste principal, copain de Bartleby et des Jean-Yves Roman, des plus stéréotypés. Par contre le final, le fameux « pressentiment », pied de nez à la morale, tout à la fois joyeux et sordide, n'est pas du tout cliché, et mérite qu'on s'y arrête.
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