"En juillet 1991, il dit à un reporter de El Colombiano qu'il avait l'intention, pendant qu'il purgerait sa peine, de faire des études de journalisme. L'ambassade américaine ironisa, disant que Pablo risquait de changer d'avis s'il prenait en considération à quel point cette profession, en Colombie, était devenue dangereuse." (p. 150 - Ed. Plon)
"Pablo [Escobar] était en train d'instaurer sa façon de traiter avec les autorités qui deviendrait bientôt sa marque de fabrique. Rapidement, on appela ça simplement plata o plomo. Soit on acceptait la plata (l'argent) de Pablo, soit son plomo (plomb)." (p.42 - Ed. Plon)
"A la fin de l'année 1990, la vie de Pablo [...] était un cauchemar. Le colonel Martinez, à plusieurs reprises, avait été sur le point de s'emparer de lui et avait élagué la forêt de ceux qui l'entouraient. La mort de ses cousins, de son beau-frère, la reddition des Ochoa... Son organisation tombait en miettes. A l'homme qui, juste un an plus tôt, pouvait choisir parmi les douzaines de luxueuses propriétés, il arrivait maintenant de passer des nuits dans les bois, dans les montagnes, fuyant pour rester hors de portée de ses poursuivants résolus. Il n'osait plus parler par radio ni par téléphone, et envoyait donc des messages écrits. Il n'avait plus le temps ni les moyens de contrôler ses affaires de cocaïne, et chaque mois passé en fuite lui faisait perdre argent et pouvoir. A la fin de l'année 1990, il ne voyait qu'un seul yen sûr de sortir de sa mauvaise posture. Il fuirait - dans les bras du gouvernement colombien" (pp. 136-137 - Ed. Plon)
"Après la fuite de Pablo, une plaisanterie parcourait l'ambassade. Question : "Combien faut-il de gardes et de soldats colombiens pour laisser filer Pablo Escobar ?" Réponse : "Quatre cents. Un pour lui ouvrir la porte, et 399 pour regarder" (p. 198 - Ed. Plon)
"Le système carcéral avait créé un monde parallèle pour Pablo. Il vivait dans une sorte de lieu de villégiature, alors que sur le papier il était dans une prison de haute sécurité" (p. 164 - Ed. Plon)
"La reddition avait étté organisée par les avocats de Pablo qui en avaient précisé les dernières conditions avec le gouvernement. La prison spécialement bâtie pour lui, La Catedral, à Envigado, était encore en travaux, mais déjà habitable" (p. 141 - Ed. Plon)
"Lui [Escobar] et les autres gros bonnets du narcotrafic furent, tout au moins durant une courte période, des héros populaires, la personnification de la dcontraction, aussi séduisants que dangereux, dans les représentations que donnait d'eux la culture populaire comme le feuilleton télévision Miami Vice" (p. 55 - Ed. Plon)
Au sujet de La Hacienda Los Napoles, le domaine de Escobar à Medelline : "[...] mélange monstrueux d'érotisme, d'exotisme et d'extravagance. Pablo était son maestro. Il aimait la vitesse, le sexe et l'ostentation, et il désirait ardemment des spectateurs" (p. 45 - Ed. Plon)
"Le plus dangereux trafiquant de drogue du monde était perché sur un spectaculaire sommet des Andes, dirigeant ses affaires de cocaïne sous la surveillance et la protection de l'armée colombienne." (p. 188 - Ed. Plon)