AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marcolido


"La destinée de chaque homme ne lui est personnelle que dans la mesure où il lui arrive de ressembler à ce que sa mémoire contenait déjà."
Cette citation de l'ouvrage de Paul Bowles m'a remémoré cette traversée du Sahara, que notre famille avait effectué en 1942, vers le Burkina, (à l'époque colonie sous le nom de Haute Volta). Partis d'Alger en car, (celui de la SATT, le film montre l'autre ligne la CGT) nous somme partis pour un voyage de quinze jours, plein d'émerveillement pour l'enfant que j'étais. La première séquence du film qui se déroule dans un café d'Oran illustre l'atmosphère d'un endroit semblable ou nous avons déjeuné, comme les trois américains ; différence essentielle nous avions faim, débarquant de la France occupée.
Le film n'est pas en phase avec le roman qui raconte l'évolution psychologique de deux individus riches et désoeuvrés de l'Amérique puritaine. La mémoire de Port et de Kit est pleine de leur incompatibilité à penser en synchronisme. C'est tout le contraire du couple fusionnel et leur voyage est une dérive lente et continue vers la mort et la folie.
Le roman et le film campent plusieurs caractères cocasses, parfois grotesques, d'après mes souvenirs. L'Afrique de cette époque était occupée par des blancs venus là pour des raisons avouables ou non, certains pour exercer leur métier, d'autres pour fuir l'occupant ou la justice ; imbibés d'alcool et d'exotisme, désaxés, déboussolés, pour beaucoup d'entre eux et encadrés par une administration coloniale dont Fellini aurait tiré de savoureuses satires.
L'ouvrage doit être relu lentement pour bien comprendre l'évolution des personnages et de leur destinée, ce qui le rend passionnant
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}