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Critique de marina53


Après l'hospitalisation de son père, Joe, pour une pneumonie, Erica n'a d'autre choix que de le placer en centre de rééducation afin qu'il reprenne des forces. Désormais seule avec lui, son mari et sa mère étant décédés, son fils, Jimmy, s'étant fait la malle au Texas et ne donnant aucune nouvelle, sa soeur habitant trop loin, Erica devrait s'occuper seule de lui. Mais avec son travail, son modeste appartement, elle n'est pas en mesure de le faire. le vieil homme, un brin acariâtre, refuse pourtant catégoriquement de passer une seule journée dans ce centre. Après des mois de silence, Erica reçoit un appel de son fils. Sans travail, sans un sou en poche, sans nulle part où aller, il est contraint, non sans remords, de retourner vivre dans ce vieux quartier de Brooklyn...

Boire et déboires d'une famille américaine ordinaire... Erica, la cinquantaine, peine à mener de front son travail, l'attention et les exigences que réclame son père, le silence puis finalement le retour de son fils. Ce dernier, Jimmy, rentre au bercail, la tête basse et la queue entre les jambes, même s'il peut compter sur le soutien, la bienveillance et l'amour de sa mère. Au fil des pages, William Boyle dépeint le lien, ténu et fragile, qui unit mère et fils. Une confrontation entre deux personnes de génération différente qui peinent à se comprendre. Dans ce roman empreint de mélancolie, de nostalgie, d'un brin de tristesse, les personnages, épuisés par la vie, sont finalement touchants de par leur fragilité mais aussi de par leur combativité. Des personnages qui, au final, auraient mérité d'être étoffés. L'auteur nous plonge dans une ambiance morose, parfois sombre. Un récit authentique, humain, sans effusion, sur fond d'homophobie et d'alcoolisme.
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