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Critique de NicolaK


Encore un drôle de truc qui m'est arrivé, faut que je vous raconte.
Début juillet, mon amie Anne-So, vous voyez qui c'est, poste une critique sur un livre de John Boyne (c'est l'auteur) ayant pour titre La vie en fuite.
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La coquine m'a eue et j'ajoute ce roman à mon pense-nouille, bien que peu emballée par le titre et la couverture.
J'en informe Anne-So qui me rétorque qu'il faut d'abord que je lise le garçon en pyjama rayé... Bon, OK, faisons ça.
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Moi, pauvre innocente, je n'avais vu passer de l'auteur qu'une tortue avec un portable sur le dos, lequel était maintenu par des tendeurs.
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Et zou qu'entre le pyjama et la tortue, je me mets en tête que j'avais affaire à un auteur de filgoudes.
J'ouvre le garçon en pyjama rayé sans prendre la peine de lire quoi que ce soit et ni une ni deux, me voilà plongée à Auschwitz.
Tu parles d'un filgoude, bien que le roman soit un peu teinté d'humour.
Il faut dire que ce livre est destiné à un jeune public.
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Nous sommes dans la tête de Bruno, 9 ans, habitant une maison très cossue à Berlin.
Quand nous faisons sa connaissance, il trouve Maria dans sa chambre en train de faire ses valises.
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Interloqué, il va interroger "mère", qui lui dit que toute la famille déménage, y compris sa soeur Gretel, à cause du travail de son papa.
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La semaine précédente, le "Fourreur" était venu dîner et avait confié la direction de Hoche-Vite au charmant père de famille, celui qui a le plus bel uniforme de tous les soldats connus par Bruno.
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La petite famille s'installe donc dans une maison moins cossue que celle qu'ils ont à Berlin, laquelle était toute proche de celle des grands-parents.
Pensez donc, celle de Hoche-Vite ne fait que trois étages contre cinq.
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La fenêtre de la chambre du gamin donne sur le camp, bien évidemment...
Plein d'enfants habitent de l'autre côté du grillage, des ado et des adultes, mais que des hommes.
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J'ai bien aimé le roman. La plume est agréable, j'ai passé un bon moment.
Et c'est un peu ça le problème.
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Je me disais que c'était pour un jeune public. Certes, mais je ne ferais pas lire ce livre à un pré-ado, parce que les choses, on en parle ou on se tait, mais on n'édulcore pas; du moins pour moi.
Et pas que pour nos chères têtes blondes, du reste. Un adulte pas trop informé pourrait croire que le camp c'était un peu comme une colo en plus dur.
J'exagère à peine, honnêtement.
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Par contre, voir les choses au travers des yeux d'un enfant qui n'est pas au courant des atrocités se déroulant sous ses yeux, tellement inimaginables qu'à défaut d'être informé, il imagine ce qu'on lui cache avec son cerveau à lui.
Si des centaines de "travailleurs" disparaissent, c'est qu'ils sont partis travailler dans une autre ville... etc.
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On s'attache beaucoup à Bruno et à sa soeur de trois ans son aînée.
La mère est peu présente, mais sympathique. Et le père, contre toute attente, vu qu'on ne le voit pas à l'oeuvre, on ne le déteste même pas, vu qu'on ne le voit qu'avec sa famille et encore, on l'aperçoit seulement.
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Voilà, je vous ai livré mes pensées en vrac, comme d'habitude, à vous de voir si ce roman vous tente ou pas.
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Un grand merci, ma chère Anne-So (dannso pour les moins intimes), j'ai apprécié ma lecture.
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