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Critique de Foufoubella


C'est d'abord une collègue avec qui j'aime beaucoup parlé livres qui m'avait conseillé ce roman. L'ayant trouvé au détour de ma bouquinerie de quartier, je l'avais acheté me disant bien que je le lirais un jour ou l'autre. Et c'est l'avis d'un babeliote dont j'aime beaucoup les billets, Jeanfrancoislemoine pour ne pas le citer, qui m'a décidé à le sortir, vite. Et comme j'ai eu raison de lui faire - encore une fois - confiance, ce roman fut un immense de chez immense coup de coeur.

La scène inaugurale est d'une hypocrisie sans nom. Catherine, 16 ans, enceinte dans cette Irlande si catholique, pour ne pas dire autre chose, est mis au ban de la société, chassée manu militari de son village, par le prêtre de la sacro-sainte église sans que personne ne lève le petit doigt, pas même ses parents ou le père, non surtout pas le père, de l'enfant qu'elle porte. Nous suivrons ensuite Cyril, ce bâtard, cet enfant du péché, de sept ans en sept ans durant plusieurs décennies. Car Cyril, non content d'être un enfant illégitime, a également le mauvais goût d'être homosexuel dans un pays où l'homosexualité n'a été décriminalisée qu'en 1993. Oui, oui, vous avez bien lu, 1993. Ce qui est assez cocasse en prime, mais ce pays n'est plus à une contradiction près, quand on sait que l'Irlande fut aussi le premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel par voie de référendum…

Que j'ai aimé suivre Cyril. Pourtant, il m'a parfois bien énervée. Car si je l'ai trouvé attachant à bien des égards, je l'ai aussi trouvé parfois bien lâche et égoïste. Mais pourtant, ce qu'il me reste, c'est la bienveillance que je lui porte car, finalement, il s'est montré tout simplement humain et a aussi su faire les bons choix à plusieurs reprises. Et que dire des personnages gravitant autour de lui si ce n'est que j'ai suivi leur progression avec un immense plaisir.
Je suis passée par toutes les émotions, du rire aux larmes en passant par la peur et la colère parfois.

Ce que j'ai aussi particulièrement aimé est le côté décalé et très ironiquement drôle de ce roman qui s'est montré aussi parfois bien impertinent. En le lisant, je me suis retrouvée des années en arrière quand je lisais Le monde selon Garp. Et je ne fut pas étonnée quand j'ai lu que ce roman était dédié à John Irving.

Comment je sais que c'est un coup de coeur? C'est très simple, alors qu'il ne me restait plus que deux pages à lire, que je voyais bien que la page suivante serait la dernière, j'ai commencé à sentir les larmes venir (elles me montent d'ailleurs aux yeux au moment où j'écris ces quelques lignes). Je n'avais pas envie de quitter Cyril et les siens.

Comme souvent, je ne sais pas vraiment bien exprimer mon ressenti quand j'ai adoré un roman. Je n'ai qu'une chose à dire: lisez-le.
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