Bradbury m'avait subjugué avec ses
chroniques martiennes. Une tension permanente, l'esprit pionnier décrié, une prose mêlant poésie et suspense et surtout un lien entre toutes les nouvelles.
Dans "
L'homme illustré", trop peu de cela, Bradbury présente d'abord un être fantastique dont la peau ressemble à un écran qui montre la destinée de ses interlocuteurs puis il enchaîne avec des récits indépendants. Si bien que l'on se demande pourquoi avoir choisi ce personnage puisqu'il n'apparaît qu'en introduction et en conclusion et manque à l'appel pendant un long milieu.
Mais parlons des bonnes nouvelles.
"La brousse" a pour thème la technologie qui s'empare du temps des humains et en particulier des enfants. Remarquable d'anticipation 70 ans après.
"L'Homme" raconte la venue d'un être providentiel poursuivi par des soldats sur une planète comme la nôtre et dénonce les brutalités des guerres. Une figure christique , des soldats, très original.
"Comme on se retrouve" évoque le racisme avec des noirs prêts à lyncher des blancs sur une planète B. C'est une oeuvre visionnaire qui dénonce le racisme, 10 ans avant Martin L. King et la lutte pour les "droits civiques".
Les autres m'ont ennuyé et en enchainer deux mauvaises m'a fait lâcher le recueil.
L'homme illustré, monstre de cirque qui cultive le malheur, le sien et celui des autres, il ne faudrait pas l'inviter. Il vous plomberait la soirée.
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