Ce roman aurait facilement pu devenir un mélodrame. Presque tous les personnages n'ont pas été gâté par la vie. La citation suivante résume assez bien leur réalité: "Il avait, sur un visage de souffrance, l'expression — il faudrait plutôt dire la non-expression — de ceux qui ont encaissé les coups bas, les coups durs de la vie sans jamais pouvoir les rendre."
Comment, avec cette réalité aussi difficile, l'auteur a-t-il réussi à faire un roman aussi touchant ? En pointant la caméra sur Andres Soriano qui, malgré son arthrose et les malheurs qu'il a vécu a conservé un coeur ouvert aux autres. Sa relation avec sa soeur, avec ces vieux qui se plaignaient constamment, avec ce chauffeur d'autobus déchu mais surtout avec Miloush.
Sa rencontre, avec Miloush est un véritable conte de fée. Miloush, après s'être laissée apprivoiser, lui a un jour demandé : "Veux-tu être mon grand-papa?" Andres à accepté comme si c'était la chose la plus naturelle à faire. le miracle s'est alors produit. Pas besoin de liens biologiques pour créer cette relation. Tous les parents qui adoptent un enfant le savent. Vous n'avez pas senti la tendresse de Miloush quand elle lui demandait : "Grand-papa..."
Il y a aussi cette rencontre avec cet ange noir à la voix céleste. D'autres belles histoires ont aussi agrémenté ce roman mais par respect pour le lecteur, je ne vendrai pas la mèche.
Je ne parlerai pas du sty
le littéraire qui a amplifié cette tendresse. D'autres l'ont fait mieux que je ne le pourrais"
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