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Critique de Heloise7163


Merci à Babelio et aux éditions Yakabooks pour l'envoi de Ganga dans le cadre de Masse Critique.

Mais tout d'abord, un mot sur les jeunes éditions Yakabooks qui se proposent d'editer tous leurs ouvrages, par ailleurs imprimés en France au prix unique de 2 euros. Je suis enthousiaste! Quelle belle initiative, qui met la lecture à la portée de tous. Je leur souhaite une très longue vie prospère et un succès bien mérité.

Ganga (nom du fleuve indien Gange) est un thriller fantastique.
Alors que Marc Delvingt, patron d'une PME française est en voyage d'affaires en Inde, son adjoint est enlevé et sa femme assassinée. Dans les deux cas apparaît une mystérieuse svastika, symbole de la croix gammée hitlérienne mais surtout et avant tout symbole religieux de bien des civilisations, en particulier en Asie.
La quête de Marc Delvingt pour trouver les meurtriers de sa femme et les kidnappeurs de son associé le conduit à Bali où il a vécu des années auparavant.
Parallèlement, deux jeunes policiers mènent l'enquête en France et en Inde.

C'est un bon thriller avec beaucoup de suspense.
Mais ce qui, par dessus tout, fait l'intérêt du livre est l'évocation de l'Inde et de l'Indonésie. Les paysages bien sûr mais aussi les aspects de leur civilisation.
Rêves, intuitions, mythes et symboles sont les thèmes de cette intrigue, thèmes tout à fait jungiens.
Au fil des pages, l'atmosphère devient de plus en plus mystérieuse, envoûtante et Lucie Brasseur excelle à décrire ces luxuriants pays d'Asie ainsi que le choc culturel éprouvé par le visiteur occidental:
«Pas le temps d'écouter le râle de ce vieil homme allongé sur la paillasse devant le taudis de tôle et de boue qu'il habitait sans doute. Pas le temps de sentir le souffle chaud des narines de la vache famélique qui, au milieu de l'avenue, ne paraissait même pas gêner le trafic....On frôlait sans les voir les pauvres d'un pays, juste assez pour se rassurer sur la qualité des affaires qu'on ferait ici, pas suffisamment pour se sentir impliqué. Les bidonvilles des périphéries des mégapoles émergentes rassurent, ils confirment que le niveau de développement encore restreint et de corruption toujours galopante permettra au Vieux Monde de maintenir son rôle de prélat argenté à coup de dollars ou d'euros tout-puissants. »

Par contre, j'ai été déçue par la fin. Je sais bien qu'il s'agit d'un thriller fantastique, mais là c'est plutôt fumeux.
Même l'écriture de Lucie Brasseur est altérée.
Parce que: «Rares sont ceux qui parviennent à faire de leur vie un rêve et de leurs rêves une réalité » (merci Monsieur Saint Exupery) suivi de «La vie n'est pas un long fleuve tranquille » non, vraiment non!

Mais globalement j'ai passé un très bon moment entre ces différents pays et appris beaucoup sur la mythologie du Gange et de Bali.
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