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Critique de Ode


Ode
23 février 2014
"Les fidélités" ou l'infidélité ? Je n'ai pas vraiment compris où Diane Brasseur voulait nous conduire.

Pourtant, le début du livre est percutant. le narrateur décrit sans concession la liaison qu'il entretient depuis un an avec une jeune femme d'une trentaine d'années : la semaine à Paris chez Alix, le week-end à Marseille avec sa femme est sa fille. Mais si le style demeure incisif et le propos souvent touchant, la réflexion de cet indécis tourne vite en rond.

C'est d'autant plus dommage que la quatrième de couverture annonçait : « Quelques heures avant de partir à New York fêter Noël en famille, un homme de 54 ans s'enferme dans son bureau pour faire un choix : quitter sa femme ou sa maîtresse. »
J'attendais donc une introspection masculine : en savoir plus sur la vie de cet homme, son enfance, ses goûts, son métier, ses motivations, ses rapports avec son père atteint d'une grave maladie... pour aboutir à une décision. Mais je n'ai quasiment rien trouvé de tout cela ; le récit demeure centré sur sa relation avec Alix, remontant au fil des pages jusqu'à leur première rencontre. Est-ce une manière d'y mettre un terme ?

Diane Brasseur, dont c'est le premier roman, a choisi de ne pas nommer ses personnages, sauf Alix. le procédé d'anonymat peut favoriser l'identification des lecteurs à certaines situations ; je pense par exemple à "La séparation" de Dan Franck, merveille de justesse et de sensibilité. Mais ici, il me semble que l'auteur se trompe de point de vue : elle croit faire parler un homme, or c'est Alix (son avatar littéraire ?) qui domine le récit avec ses rêves, ses joies, ses aspirations, ses doutes... Quant à la femme du narrateur, elle est tellement lisse et parfaite — est-elle gourde ou complaisante ? — qu'elle peine à retenir l'attention.

Signalons aussi les fautes de grammaire qui ont sérieusement entamé mon plaisir de lecture, comme par exemple : « Alix m'a proposé de fêté Noël avec elle » (page 92). Etait-il si difficile de relire ce court récit de 174 pages ?

Finalement, j'ai goûté cette histoire comme une chanson d'amour à la mode. Belles images, paroles fluides, sa mélodie est agréable sur le moment, mais sera oubliée la saison suivante. Merci à Babelio et aux éditions Allary pour ce joli refrain.
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